Le pape François a fait allusion, dans sa catéchèse sur les petits enfants, à l’audience de mercredi dernier, 18 mars, à sa rencontre avec les enfants lors de son voyage en Asie. C’est pourquoi nous publions cet extrait d’un livre publié chez Artège sur la vie du jeune Darwin Ramos, mort à 17 ans, en offrant ses souffrances pour « quelqu’un dans le monde ».
Pour la fondation ANAKTnk, Alexandra Chapeleau, présente ici le livre de l’abbé Dauchez aux lecteurs de Zenit. Nous publions aussi un extrait du livre avec l’aimable autorisation de la fondation et de l’éditeur.
A.B.
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Le nouveau livre de l’abbé Matthieu Dauchez « Plus fort que les ténèbres » vient de sortir aux éditions Artège. Loin des récits autobiographiques de « héros éphémères » dont les médias ne se lassent pas de faire l’éloge, ce livre raconte l’histoire d’un jeune garçon myopathe qui a grandi dans les rues de Manille (Philippines), avant d’être recueilli par une fondation d’aide aux enfants des rues.
Darwin Ramos est mort à 17 ans des suites de sa maladie. Sa courte vie sur terre n’en aura pourtant pas moins été remplie d’Amour et d’attention pour son prochain. Darwin n’a jamais laissé indifférent les visiteurs qui ont eu la joie de le rencontrer à la fondation ANAK-Tnk.
Malgré la maladie, c’est sa joie de vivre et son regard lumineux qui en aura touché plus d’un. Darwin a laissé l’image d’un jeune garçon édifiant de Sainteté, lui qui malgré son jeune âge, comprit bien vite que sa maladie, bien plus qu’un calvaire irréversible, n’en était pas moins qu’une mission … Une mission guidée par celui qu’il aimait tant appelé son Ami : Jésus.
Les quelques lignes qui suivent, extraites de l’ouvrage « Plus fort que les ténèbres » ne sont qu’un exemple parmi tant d’autres de ces mots et gestes si simples qu’eut Darwin durant sa courte vie, mais qui posèrent dès ici-bas des germes d’éternité. Darwin, un enfant des rues, malade. Inutile aux yeux du monde… Darwin un témoin ordinaire des temps moderne. Un véritable maitre de joie. Un intercesseur pour tous ses frères et sœurs, enfants des rues, blessés et recueillis par la fondation ANAKTnk …
Alexandra Chapeleau
Extrait du livre du P. Dauchez « Plus fort que les ténèbres»
« Très intrigué par la bible illustrée qu’il a entre les mains il retrouve dans ces pages l’Ami précieux qu’il garde dans son coeur depuis toutes ces années.
Son lien avec Jésus-Christ a toujours été très naturel, mais il découvre dans ce livre son histoire, sa soif incommensurable d’amour, mais aussi ses souffrances et son chemin de croix. C’est à ce moment que Darwin sent au fond de son coeur que son Ami lui a confié une « mission ». Il ne voit plus désormais son infirmité comme une maladie, mais comme une sorte de mandat, un sacerdoce.
Alors qu’il discute un jour avec l’un des éducateurs du foyer d’accueil, il a eu ces mots étonnants : – Tu sais, je crois qu’à chaque fois que j’ai mal, et bien Jésus utilise ma souffrance pour faire du bien à quelqu’un à l’autre bout du monde. Darwin est bien conscient que les fruits de sa « mission » ne lui appartiennent pas et il s’en remet souvent aveuglément à son Ami : « Bahala na siya ! » (Expression courante en tagalog qui signifie : «A lui de s’en occuper»)
Le jeune garçon parfois disparaît sans dire un mot et tout le monde sait qu’il s’est alors traîné jusqu’à la chapelle où il aime passer du temps en silence. La prière est pour lui un moment précieux et s’il ne rate jamais le chapelet récité avec ses camarades du foyer, il chérit surtout le coeur à coeur qu’il peut vivre en restant assis silencieusement devant le tabernacle. Il joint alors ses mains, ferme ses yeux et prie avec ferveur. »
© Artège