Mémorial de la paix, Hiroshima, Japon, 24 novembre 2019 © Vatican Media

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Journée Mondiale de la Paix : «Un message vocationnel» du pape François

Présentation par Mme Gabriella Gambino

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Le message du pape François pour la 53e Journée Mondiale de la Paix (1er janvier 2020) « est un message très fort, un message vocationnel », affirme Gabriella Gambino, sous-secrétaire du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie : « Il nous demande de créer les conditions afin que le rayon de la paternité de Dieu puisse être présenté aux yeux de chaque enfant qui vient au monde comme un voyage d’amour, une vocation, le destin d’une vie. »

Gabriella Gambino est intervenue le 12 décembre 2019 lors d’une conférence au Bureau de presse du Saint-Siège présentant le message du pape pour le 1er janvier 2020, intitulé « La paix, un chemin d’espérance : dialogue, réconciliation et conversion écologique ».

Cette vocation est celle d’enfants de Dieu et de frères: « Nous avons tous une vocation fraternelle et filiale, un appel à nous reconnaître comme enfants et frères », déclare Mme Gambino : « notre fraternité est générée par notre ‘origine commune de Dieu’, par un Père. Et la famille est le lieu de notre origine. »

Elle insiste sur le rôle de la famille dans l’éducation à la paix: « La famille chrétienne fondée sur le mariage, sur l’alliance entre époux et entre les générations, explique Gabriella Gambino, c’est une manière privilégiée d’enseigner la paix, l’ordre, la confiance et la fraternité, rayonnant comme une promesse pour toute la société. » La famille, poursuit-elle, « peut être une ‘école d’humanisation’, selon les paroles du pape, et de socialité, où l’on apprend à se garder les uns les autres en responsabilité partagée ». Et elle ajoute : « La famille chrétienne a dans son ADN la tâche irréductible de témoigner à ses enfants une vision chrétienne de la réalité, c’est-à-dire une vision des choses selon Dieu. »

Elle évoque aussi le développement en lien avec la paix: la famille est aujourd’hui « soumise à de forts défis, qui l’affaiblissent, la rendant souvent incapable d’être un lieu ‘artisanal’ de fraternité et de paix entre ses membres », souligne Mme Gambino. « Pour cela, explique-t-elle, en vertu du mandat donné à notre Dicastère par le Saint-Père, nous devons travailler à mettre la famille au centre de notre attention, car elle est au cœur du développement et de la promotion d’une pédagogie de la paix. »

Pour Mme Gambino la famille est une école du dialogue, du respect, du pardon: « Nous devons la considérer comme un fil rouge qui traverse toutes les questions liées au manque de paix, estime la sous-secrétaire : si nous renforçons la famille, nous renforçons sa stabilité et la capacité de confiance et de fiabilité qu’elle est en mesure de transmettre à ses enfants … Car c’est en elle que … les petits peuvent apprendre le dialogue, le respect, la recherche du bien et le pardon. Ce n’est qu’à l’intérieur de la famille qu’une éthique de fraternité et de coexistence pacifique peut émerger entre les peuples. »

Et aussi une école de liberté: Mme Gambino souligne qu’« il est important d’enseigner à nos enfants les limites, les conditions d’être dans le monde » : « Montrez-leur, appelle-t-elle, comment abandonner la culture du despotisme … et leur apprenez à vivre comme des enfants, pas comme des esclaves, qui exigent et veulent tout à tout prix. »

Et cela ne va pas sans le respect de la création: « Pour nous tous », ajoute-t-elle, une « conversion écologique » est nécessaire : « un regard sur la vie capable de partager, d’accueillir la souffrance, la faiblesse, la fragilité humaine, car la faiblesse et la fragilité transforment les relations ».

En fait, construire la paix se fait « en sortie »: Mme Gambino souligne encore que « le pape François appelle la communauté chrétienne à un dynamisme de ‘sortie’ : savoir ‘entrer’ dans la vie quotidienne des autres, savoir raccourcir les distances, toucher la chair souffrante du Christ dans les individus ».

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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