Le pape François aurait dû se rendre, ce dimanche 24 mai 2020, dans la ville italienne d’Acerra, dans une région appelée « la Terre des feux », allumés par la mafia pour éliminer les déchets: cela pollue l’air au point que nombreux cas de cancer sont diagnostiqués. Le pape a promis que ce n’était que partie remise.
« Aujourd’hui, a dit le pape, j’aurais dû me rendre à Acerra pour soutenir la foi de cette population et l’engagement de ceux qui luttent contre le drame de la pollution dans la soi-disant Terre des feux. Ma visite a été reportée; cependant, j’adresse mes salutations, ma bénédiction et mes encouragements à l’évêque, aux prêtres, aux familles et à toute la communauté diocésaine, en attendant de nous rencontrer dès que possible. J’y viendrai, c’est sûr! »
Un engagement en harmonie avec la « Semaine Laudato si' » qui s’achève ce dimanche et et l »Année Laudato si » que le pape vient d’annoncer pour promouvoir une « écologie intégrale » et « un monde plus fraternel et plus durable ».
Acerra est une ville d’environ 55 000 habitants des environs de Naples, en Campanie. Elle doit affronter le problème croissant de l’élimination et du traitement des déchets industriels et urbains. Les trois villes d’Acerra, Nola, et Marigliano sont considérées comme formant un « triangle de la mort » dans lequel la gestion des déchets illégaux par des organisations criminelles comme la Camorra a abouti à une situation environnementale qui pèse sur la santé publique: les décès par cancer y sont beaucoup plus élevés que la moyenne européenne.