Irak : la majorité de la population ne veut pas du terrorisme

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Témoignage de Mgr Shlemon Warduni

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La majeure partie de la population irakienne « ne veut pas de ces actes terroristes, inhumains », témoigne Mgr Shlemon Warduni, évêque auxiliaire du patriarcat des Chaldéens de Bagdad, au micro de Radio Vatican.

La majorité des Irakiens « préfèrent une religion modérée pour vivre paisiblement sur cette terre », affirme-t-il : « La population, vraiment, la majeure partie, la majorité ne veut pas de ces actes terroristes, inhumains. »

Les musulmans du pays pensent qu’il « vaut mieux un islam modéré, non pas un islam fanatique qui rend la vie dure à tout le monde, pas seulement aux chrétiens ou aux membres d’autres religions, mais aussi à l’islam ».

Malgré cette conviction, « c’est la nuit dans le monde : la situation est toujours aussi tragique, parce que les [membres de] Daesh font ce qu’ils veulent, et aussi parce que, évidemment, nombreux sont ceux qui les aident dans le monde entier », dénonce Mgr Warduni.

Ce soutien au terrorisme passe par la vente d’armes : « Nous avons crié et nous crions encore de ne pas vendre des armes ». Il ne faut donc ni « bombarder », ni « vendre des armes » mais « dialoguer ».

L’évêque déplore « l’inconscience » de ceux qui soutiennent les belligérants : « La guerre détruit tout, la guerre ne fait pas de bien du tout, la guerre sème la terreur, la haine et personne n’y gagne rien ». Il estime que « les forces internationales pourraient faire quelque chose si elles voulaient ».

Aujourd’hui, « le génocide existe : de nombreuses personnes sont tuées, y compris dans d’autres nations musulmanes, en Libye… la situation est tragique. Notre peuple veut quitter le pays au plus vite », ajoute-t-il.

Mais Mgr Warduni met son espoir dans sa foi : « Il n’y a que la prière qui puisse faire quelque chose ! (…) nous, les chrétiens, nous sommes dans le carême et nous devons vraiment tout faire en demandant au Seigneur la paix et la sécurité dans le monde. »

« Le Seigneur a donné ces deux commandements : aimer Dieu et aimer son frère. Voilà ce qui peut sauver l’homme », insiste-t-il.

Avec une traduction de Constance Roques

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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