Gerry et Kate McCann, 30 mai 2007 © L’Osservatore Romano

Gerry et Kate McCann, 30 mai 2007 © L’Osservatore Romano

Il y a 13 ans, les parents de « Maddie » réconfortés par Benoît XVI

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Gerry et Kate McCann, «fervents catholiques»

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Les images ont fait la une des journaux télévisés italiens le 30 mai 2007: le pape Benoît XVI a réconforté les parents de la petite fille anglaise de quatre ans, « Maddie », enlevée au Portugal quelques semaines auparavant, le 3 mai.

Une démarche qui revient en mémoire au moment où, en Allemagne, la police a indiqué, hier 3 juin 2020, à la télévision, qu’ils exploraient la piste d’un « délinquant sexuel » allemand, actuellement détenu en Allemagne pour une autre affaire, et qui séjournait alors au Portugal dans la région où la famille McCann était en vacances. Les polices anglaise et allemande ont lancé un appel à témoin.

Les parents, Gerry et Kate McCann, « fervents catholiques », avait alors souligné le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, le p. Federico Lombardi, étaient en effet présents à l’audience de ce mercredi-là. Ils étaient venus à Rome pour recevoir du pape une parole de réconfort: une étape d’un voyage international pour retrouver leur fille.

A l’issue de l’audience, le pape les a salués, a échangé quelques paroles avec eux, et les as bénis en tenant la photo de la petite Madeleine qui lui était présentée. Le pape leur a chaleureusement et longuement serré la main.

Kate McCann, particulièrement grave, était vêtue d’un tailleur noir, un petit chapelet vert au cou, et elle tenait une poupée de chiffon de sa petite fille. C’est surtout elle qui a parlé au pape, tandis que son mari baisait l’anneau de Benoît XVI.

La petite Madeleine McCann a été enlevée le 3 mai 2007 dans la chambre de leur résidence de vacances, à Praia da Luz, dans l’Algarve, dans le sud du Portugal. La fenêtre a été forcée alors que Madeleine – « Maddie » – dormait dans sa chambre, avec les deux jumeaux, âgés de deux ans, Sean et Amélie.

Les époux McCann ont ensuite tenu à Rome une conférence de presse, confiant leur émotion lors de cet entretien avec Benoît XVI. Ils ont dit avoir demandé au pape de prier pour eux : « Il nous a répondu qu’il allait le faire et il nous a dit de garder la foi en la libération » de l’enfant. « Nous n’avions jamais imaginé pouvoir le rencontrer et le Vatican a fait pour nous plus que nous ne pouvions imaginer », a encore confié Gerry McCann.

Il avait auparavant déclaré à la télévision: « Nous éprouvons des sentiments contradictoires. En temps normal, nous aurions été très heureux de rencontrer le Saint-Père, mais nous sommes tristes car notre fille n’est pas avec nous… Nous savons que beaucoup de gens prient pour nous aider et cela nous donne une force extraordinaire et nous fait espérer qu’elle va revenir. »

Les époux McCann pont alors poursuivi ce qu’ils appelaient leur « marathon » par un voyage en Espagne, en Allemagne et aux Pays-Bas puisque « c’est de ces pays que viennent le plus grand nombre de touristes séjournant dans l’Algarve ». Déjà ils n’excluaient pas une piste allemande…

Les parents de Madeleine avaient alors également ouvert une page sur Internet pour recueillir les éventuels indices nécessaires à l’enquête et ils l’ont encore mise à jour le 3 juin avec un commentaire sur ces nouveaux éléments: « Nous saluons l’appel lancé aujourd’hui concernant la disparition de notre fille, Madeleine. Nous remercions les forces de police impliquées pour leurs efforts continus dans la recherche de Madeleine. Tout ce que nous avons toujours voulu, c’est la retrouver, découvrir la vérité et traduire les responsables en justice. Nous ne renoncerons jamais à l’espoir de retrouver Madeleine vivante, mais quel que soit le résultat, nous devons savoir que nous devons trouver la paix. Nous ne ferons aucun autre commentaire concernant l’appel aujourd’hui. Nous remercions le grand public pour son soutien continu et encourageons toute personne disposant d’informations directement liées à l’appel à contacter la police. Merci. Kate et Gerry ».

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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