Le pape François assure 500 jeunes détenus à perpétuité de son « affection » et de ses « prières », après avoir reçu d’eux des lettres plaidant pour une « seconde chance ».
Aux États-Unis en effet, les jeunes entre 14 et 17 ans peuvent être condamnés à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle selon la loi LWOP (life without the possibility for parole). Jody Kent, chef de file d’une campagne s’opposant à cette loi, a fait parvenir au pape 500 lettres de jeunes incarcérés sous cette sentence dans de nombreux États.
En réponse, le pape confie que « leurs histoires et leur demande de revoir ce type de peine à la lumière de la justice », afin de prendre en compte « la possibilité de réforme et de réhabilitation », l’ont « profondément ému ».
« Je voudrais vous demander de leur assurer que le Seigneur connaît et aime chacun d’entre eux et que le pape pense à chacun d’eux avec affection dans ses prières », ajoute-t-il.
Le pape demande aussi à ces jeunes de prier pour lui, « pour les besoins du peuple de Dieu dans le monde, et pour la propagation du message de l’Évangile de la miséricorde, du pardon et de la réconciliation dans le Christ ».
Michael Kennedy, SJ, directeur du Jesuit Restorative Justice Initiative, salue la réponse du pape dans les colonnes de la revue jésuite « America Magazine » : « le pape a répondu à ces lettres pour donner de l’espoir à ceux qui n’ont plus d’espoir ». Chaque jeune recevra une copie de sa réponse.
« La lettre du pape est forte et claire », estime-t-il : « Il croit que ces jeunes méritent une deuxième chance. Le cerveau d’un adolescent n’est pas développé comme celui d’un adulte… Ils devraient être jugés par des tribunaux pour mineurs et non des tribunaux pour adultes. »
Michael Kennedy déplore le fait que « ces jeunes ne pourront jamais être avec leurs familles » : « Il est très clair que le pape François comprend cela et fait de cette question une préoccupation personnelle. »
Il exprime sa reconnaissance : « le leadership du pape devrait encourager les dirigeants politiques à faire les changements nécessaires afin que les jeunes soient traités différemment des adultes ».
