Champ de fleurs © Wikimedia Commons / G. Brändle, Agroscope

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Écologie : protéger l'environnement, respecter les êtres humains, par Bartholomée Ier

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Symposium international sur l’écologie en Grèce

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« Préserver et protéger l’environnement naturel, tout comme respecter et servir les autres êtres humains, sont les deux faces d’une même médaille », affirme le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée Ier.
Il a ouvert les travaux du symposium international Toward a Greener Attica: Preserving the Planet and Protecting its People (Vers une Attique plus verte: préserver la planète et protéger ses habitants) qui se tient du 5 au 8 juin 2018 à Athènes, en Grèce, en présence notamment du cardinal Peter Turkson, préfet du Dicastère pour le service du développement humain intégral, qui a lu le message du pape François au patriarche Bartholomée. L’Osservatore Romano du jeudi 7 juin publie le texte du patriarche œcuménique de Constantinople.
Le patriarche souligne « l’interdépendance des problèmes sociaux et environnementaux, ainsi que la nécessité de les affronter conjointement ».
Il affirme aussi qu’une « économie qui ignore les êtres humains » « conduit inévitablement à une exploitation de l’environnement naturel ».
Le patriarche Bartholomée rappelle qu’il existe « un lien étroit » « entre une économie pour les pauvres et une écologie pour la planète » : « Quand nous blessons les personnes, écrit-il, nous endommageons la terre. »
Voici notre traduction des paroles du patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée Ier, avec l’autorisation du quotidien du Vatican.
MD
Le patriarche Bartholomée Ier, « Pour une réponse commune à la crise écologique » :
La crise écologique a révélé que notre monde forme un tout unique, que nos problèmes sont universellement partagés. Cela signifie qu’aucune initiative ou institution, aucune nation ou société, pas même la science ou la technologie, sont dans une position à pouvoir répondre à la crise par elle-même, sans une collaboration étroite entre elles. Notre réponse exige une convergence et une impulsion commune des religions, de la science et de la technologie, de tous les secteurs sociaux et des organisations, ainsi que de toutes les personnes de bonne volonté. Ce dont nous avons besoin, c’est d’un modèle de coopération et non d’une méthode de concurrence ; nous devons travailler de manière collaborative et complémentaire. Malheureusement, nous voyons aujourd’hui des intérêts économiques et des modèles géopolitiques qui vont à l’encontre d’une telle coopération dans le domaine de la protection de l’environnement.
Nous devons nous rappeler que le changement climatique est une question étroitement liée à notre modèle actuel de développement économique. Une économie qui ignore les êtres humains et leurs besoins conduit inévitablement à une exploitation de l’environnement naturel.
Dès le début, nous avons souligné l’interdépendance des problèmes sociaux et environnementaux, ainsi que la nécessité de les affronter conjointement et en collaboration. Préserver et protéger l’environnement naturel, tout comme respecter et servir les autres êtres humains, sont les deux faces d’une même médaille. Les conséquences de la crise écologique – qui touchent en premier lieu et avant tout les personnes socialement et économiquement vulnérables – sont une grave menace pour la cohésion sociale et l’intégration.
De plus, il existe un lien étroit entre prendre soin de la création et adorer le créateur, entre une économie pour les pauvres et une écologie pour la planète. Quand nous blessons les personnes, nous endommageons la terre. Par conséquent, notre avidité extrême et notre gaspillage excessif ne sont pas seulement inacceptables d’un point de vue économique ; ils le sont aussi d’un point de vue écologique.
Nous sommes tous appelés à remettre en question – mais aussi à changer – notre manière de consommer, afin d’apprendre à « conserver » pour le bien de notre planète et pour le bien de ses habitants. Lorsque nous conservons, nous reconnaissons que nous devons nous servir les uns les autres. Conserver, c’est partager notre souci de la terre et de ses habitants. C’est la capacité de voir dans son prochain, dans chaque autre personne, le visage de chaque être humain et, enfin, le visage de Dieu.
Traduction de Zenit. Océane Le Gall

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Océane Le Gall

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