Famille © Vatican Media

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Dublin 2018 : "le cœur de la famille est l’amour, peu importe s’il est imparfait"

Intervention de Mgr Diarmuid Martin

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« Le cœur de la famille est l’amour, peu importe s’il est imparfait : il s’agit d’un amour qui enrichit les vies », a souligné Mgr Diarmuid Martin, archevêque de Dublin, à la Rencontre mondiale des familles qui s’est ouverte le 21 août 2018 en Irlande.

Il a confié l’espérance de l’Eglise dans cet événement, souhaitant « que, dans une culture qui change, de nombreuses personnes et en particulier les jeunes soient portées à faire l’expérience de manière plus profonde du pouvoir libérateur de l’amour et de la fidélité conjugale comme une véritable bonne nouvelle ».
Il a appelé aussi de ses vœux « un nouvel élan au soin pastoral des familles, à une préparation renouvelée et à un soutien pastoral pour le mariage, en particulier un engagement renouvelé de l’Église à accompagner ceux qui, pour diverses raisons, n’ont pas pu faire l’expérience de la joie de l’Évangile ».

« Au jour d’aujourd’hui, quand on parle de la famille dans les discussions publiques, souvent on en parle en termes de crise, a fait observer Mgr Martin. Le pape François pose la famille un regard de confiance. »

Voici notre traduction de son intervention.
AK
Intervention de Mgr Martin

Le pape François a choisi l’archidiocèse de Dublin pour accueillir la neuvième Rencontre mondiale des familles. C’est un grand défi mais aussi une grande joie. L’’Église en Irlande espère que ce sera un moment de renouvellement et de renforcement de la vie de la famille chrétienne qui tire son inspiration de la joie de l’Évangile.

Le travail de préparation intense a déjà porté beaucoup de fruit en ce qui concerne la réflexion sur le sacrement de mariage. Ces préparatifs ont été pour nous l’occasion d’un chemin de renouveau ecclésial pour redécouvrir la joie de l’amour, Amoris laetitia, qui est le grand don que Dieu nous fait et que nous sommes appelés à partager avec tous ceux qui nous entourent.

Notre espérance est que, dans une culture qui change, de nombreuses personnes et en particulier les jeunes soient portées à faire l’expérience de manière plus profonde du pouvoir libérateur de l’amour et de la fidélité conjugale comme une véritable bonne nouvelle.

Au jour d’aujourd’hui, quand on parle de la famille dans les discussions publiques, souvent on en parle en termes de crise. Le pape François pose la famille un regard de confiance. Il ne l’idéalise pas, mais il est très réaliste quand il dit : « Je rends grâce à Dieu parce que beaucoup de famille, qui sont bien loin de se considérer comme parfaites, vivent dans l’amour, réalisent leur vocation et avancent même si elles tombent souvent le long du chemin ».

La vie de la famille est enrichissante mais elle n’est pas toujours facile. La Rencontre mondiale nous offre une opportunité pour en parler avec confiance, mais aussi une opportunité de réalisme en soulignant les défis comme les joies de la vie de famille.

C’est la réalité de la vie de toutes les familles : la famille idéale n’existe pas. Mais il existe des grandes familles. Il existe des grandes familles qui n’oseraient jamais se considérer comme telles : elles font simplement de leur mieux. Elles ont besoin du soutien de l’Église.

Le cœur de la famille est l’amour, peu importe s’il est imparfait : il s’agit d’un amour qui enrichit les vies. Je pense à l’amour des époux, à l’amour des parents pour leurs enfants. Je pense au rôle des grands-parents. Ce n’est pas quelque chose de démodé ; c’est quelque chose qui est plus que jamais nécessaire. Nous savons bien ce que nos sociétés et nous-mêmes devons à nos familles. Où serait chacun d’entre nous sans l’amour et la générosité et aussi sans les rudiments de notre foi et de la prière que nous avons reçus de nos parents ?

Le pape François m’a dit de considérer cette Rencontre mondiale comme un don pour l’Église irlandaise. Toutefois, son idée n’est pas d’en faire un cadeau à reposer sous une cloche en verre. Il la considère comme un don que l’Église irlandaise pourra partager avec les autres.

C’est la première célébration d’une Rencontre mondiale des familles depuis la publication d’Amoris laetitia. Cela ne peut être un événement isolé, mais cela devra mettre en mouvement quelque chose de nouveau. Mon espérance est que ce soit pour les familles la source d’une inspiration, d’une espérance et d’une guérison renouvelées. Mon espérance est que cela donne un nouvel élan au soin pastoral des familles, à une préparation renouvelée et à un soutien pastoral pour le mariage, en particulier un engagement renouvelé de l’Église à accompagner ceux qui, pour diverses raisons, n’ont pas pu faire l’expérience de la joie de l’Évangile.

J’espère que les participants rentreront chez eux renouvelés dans leur engagement à soutenir le mariage et la vie de la famille partout où ils vivent et remplissent leur ministère, et qu’ils tirent de cette rencontre de nouvelles perspectives sur la joie profonde qui peut s’inspirer de l’Évangile de la famille.

Je désire remercier profondément, outre les autorités publiques, tous ceux qui, dans l’Église en Irlande et à l’extérieur, ont apporté une énorme contribution pour faire en sorte que le plus grand nombre de personnes possible puissent participer à cet incroyable événement pour notre ville, pour notre pays et pour notre archidiocèse.

Le pape François a le grand don d’inspirer et de toucher les cœurs. Je sais que le message qu’il apportera à Dublin et à l’Irlande en conduira beaucoup à contempler, et à faire l’expérience de l’infinie compassion de Jésus pour tout ce qui concerne le mariage et la vie de la famille dans le monde d’aujourd’hui et de demain.

© Traduction de Zenit, Hélène Ginabat

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Hélène Ginabat

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