CITE DU VATICAN, Mercredi 22 Janvier 2003 (ZENIT.org) – La société en Côte d’Ivoire est tombée malade à cause « du mensonge, de l’injustice et de l’impunité », estiment les évêques catholiques du pays, selon une analyse résumée par l’agence missionnaire italienne Misna. Les évêques y disent leur confiance dans la conférence de Paris.
C’est justement pour cette raison que les Ivoiriens « font complètement confiance à leurs frères et sœurs – qui participent à la table ronde en cours dans la banlieue parisienne – afin qu’ils mettent tout en œuvre pour que les négociations aboutissent à un accord de paix sincère ».
Les évêques ont rendu public leur message mardi matin, 21 janvier. Ce document résume les résultats d’une réunion de la conférence épiscopale, la semaine dernière à Abengourou, dans l’est du pays.
L’épiscopat du pays du cacao a déploré « qu’une des caractéristiques de notre démocratie soit le mensonge. Nous sommes confrontés à une crise de la vérité. Trop de mensonges faussent le débat politique ».
Les évêques de l’ex-colonie française parlent d’un pays où « il est possible de fomenter un coup d’Etat et ne jamais savoir qui en sont les auteurs et les commanditaires, de découvrir un charnier et ne jamais connaître celui qui l’a planifié et mis à exécution ».
L’Eglise ivoirienne remet ses espoirs dans la négociation qui s’est ouverte à Paris le 15 janvier dernier, où pour la première fois les trois mouvements de la rébellion, les autorités gouvernementales et les représentants de toutes les forces politiques s’assoient autour de la même table, sur initiative de la France.
