Elu le 19 décembre 2002 à la présidence de la République, le nouveau président de la Corée du Sud, Justo Roh Moo-hyun, du Parti démocratique du millénaire, est catholique. Dans une dépêche datée du 8 janvier dernier, l’agence Fides, de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, à Rome, revient sur cet aspect de la personnalité du nouveau président sud-coréen, qui prendra ses fonctions le 25 février prochain. La confirmation du baptême du nouveau président, écrit Fides, a été donnée par le P. Peter Song Giin, actuel directeur de l’Institut de recherche sur l’histoire de l’Eglise du diocèse de Pusan. Le président a été baptisé en 1986 sous le nom de Justo (Juste), et son épouse a été baptisée sous le nom d’Adèle. D’après le P. Song, Justo Roh a lié une amitié étroite avec la communauté catholique au début des années 1980, en décidant de se convertir au catholicisme. Mais, en raison d’une vie professionnelle très chargée, il n’a pu suivre le parcours catéchétique normalement suivi par les catéchumènes. C’est pourquoi, dans un premier temps, il n’a pu être baptisé. Par la suite, il a été baptisé en prenant l’engagement de suivre une instruction chrétienne avec le P. Augustin Cheong Myong-jo, aujourd’hui évêque de Pusan.
Au journal catholique Pyonghwa Weekly, Justo Roh a déclaré : « Quand on m’interroge sur mon baptême, je suis très embarrassé. Dans le passé, j’étais une personne très logique et rationnelle, et très éloignée de toute foi. Et puis, c’est vrai, la vie vous réserve des surprises, et je me suis mis tout d’un coup à croire en l’existence de Dieu, et que c’était Lui qui veillait aux affaires humaines. Aujourd’hui, je puis dire une chose clairement : c’est que je crois dans la Providence divine. »
De nombreux représentants de la communauté catholique ont envoyé des vœux et des félicitations au nouveau président, en souhaitant qu’il puisse réaliser la volonté de Dieu par son action politique. Parmi les souhaits exprimés au président par des catholiques, on trouve notamment des questions portant sur les points suivants : l’unité du pays et l’harmonie entre les classes sociales, les générations et les régions ; la réconciliation entre le Nord et le Sud ; la promotion d’une culture de la vie ; la mise en place d’une politique qui s’occupe des faibles et des pauvres dans la société.
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