Le pape rencontre des pèlerins de Chine © L'Osservatore Romano

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Chine et Saint-Siège : les négociations se poursuivent

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Analyse de l’agence Eglises d’Asie

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Trois ans après le début des négociations discrètes entre le Saint-Siège et la Chine populaire, Rome s’apprête à accueillir à nouveau une délégation venue de Pékin pour discuter de la finalisation d’un éventuel accord entre l’Eglise catholique et le régime en place. C’est ce qu’indique l’agence des Missions étrangères de Paris Eglises d’Asie (EDA) le 21 juin 2017.
Selon EDA, la réunion devrait avoir lieu d’ici la fin du mois. La composition de la délégation chinoise aurait légèrement évolué : Guo Wei, un ancien responsable chargé de suivre les affaires catholiques au sein de l’Administration d’Etat pour les Affaires religieuses, a cédé sa place à Dai Chenjing, un autre haut responsable de cette administration chargée de mettre en œuvre la politique religieuse du gouvernement chinois.
Du côté de la délégation du Saint-Siège, le p. Tadeusz Wojda, sous-secrétaire à la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, a été nommé archevêque de Bialystok, en Pologne, le 12 avril dernier, ce qui l’a amené à quitter Rome. Pour Eglises d’Asie, « son départ pourrait être perçu positivement par la Chine tant les dirigeants chinois associent tout responsable ecclésiastique polonais avec le pape Jean-Paul II, perçu par eux comme étant le ‘tombeur’ du communisme en Europe de l’Est ».
D’après la même source, l’accord aura trait à l’organisation de la vie de l’Eglise catholique en Chine, au mode de nomination des évêques ainsi qu’à la place et au rôle respectifs de ces derniers. Mais « l’issue des négociations reste toujours aussi délicate à discerner ».
Outre la place de la trentaine d’évêques « clandestins », non reconnus par Pékin, l’un des points des négociations concerne le sort des sept évêques « officiels » qui ne sont pas en communion avec Rome. En Chine, des observateurs catholiques « pensent que le pardon du pape François pour deux des sept évêques excommuniés est quasi acquis : il s’agit de Mgr Ma Yinglin, évêque de Kunming, et de Mgr Guo Jincai, évêque de Chengde, qui sont aussi, respectivement, le président et le secrétaire général de la Conférence des évêques ‘officiels’ de Chine, une structure par ailleurs non reconnue par Rome ».
EDA évoque aussi les prises de position de l’évêque de Hong Kong, le cardinal John Tong Hon, qui s’est prononcé en faveur d’un accord, et de l’évêque émérite du diocèse, le cardinal Joseph Zen Ze-kiun, opposé au motif que « Rome n’a pas les moyens de faire respecter par la Chine les modalités d’un éventuel accord ».

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Rédaction

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