« L’enseignement de l’Église et la science sociale ne sont pas en conflit » et « les chrétiens peuvent être des protagonistes spéciaux dans les sciences sociales », a affirmé Mgr Diarmuid Martin, archevêque de Dublin. « Les chrétiens laïcs, a-t-il ajouté, ont la responsabilité spécifique de promouvoir les valeurs du Royaume dans le monde laïque. Ceux qui ont collaboré aux activités de la Fondation Centesimus Annus … montrent comment cela est possible. »
C’est ce qu’il a déclaré ce mercredi 18 avril 2018 à la conférence de presse présentant les activités de la Fondation Centesimus Annus – Pro Pontifice, à l’occasion de ses 25 ans, et la Conférence internationale intitulée « Nouvelles politiques et styles de vie à l’ère numérique » (du 24 au 26 mai 2018, à Rome). Le président du conseil d’administration de la Fondation, Domingo Sugranyes Bickel, et Anna Maria Tarantola, membre du conseil d’administration de la Fondation et déléguée du comité scientifique, ont également participé à la conférence.
Une des « contributions originales » de la Fondation Centesimus Annus – Pro-Pontefice, a constaté Mgr Martin, c’est d’être « véhicule de dialogue entre l’enseignement social de l’Église et les sciences sociales ».
« La Fondation Centesimus Annus, a-t-il dit, a depuis sa création été un pont entre les principes éthiques et l’enseignement de l’Église et les défis quotidiens que les décideurs et les praticiens doivent prendre dans leurs décisions en matière de réforme et de gouvernance de la situation financière internationale. »
« L’éthique est une véritable dimension de l’activité économique, a aussi souligné l’évêque. Derrière l’examen technique des modèles économiques, se cache un débat plus profond sur les fondements éthiques et socioculturels des systèmes. Cela a été souligné par le pape Jean-Paul II dans son encyclique Centesimus Annus d’où cette Fondation tire son nom. »
Ces dernières années, a rappelé Mgr Martin, la Fondation Centesimus Annus « a été impliquée dans un processus de consultation et de réflexion sur le défi de rendre l’architecture financière internationale plus axée sur le bien commun ». Cela a commencé lors du dialogue sur les finances et le bien commun à Dublin, en octobre 2014.
Mgr Martin a rappelé que l’enseignement social de l’Église « a toujours placé le rôle de la famille au centre de la réflexion sur le développement ». « La place de la famille dans l’économie moderne complexe sera l’un des thèmes qui seront développés lors de la Rencontre mondiale des familles qui aura lieu à Dublin en août prochain et à laquelle participera le pape François ».
Le président du conseil d’administration de la Fondation, Domingo Sugranyes Bickel, est également intervenu pour présenter la Conférence internationale sur « les styles de vie à l’ère numérique ». L’objectif de cet événement, a-t-il précisé, est « d’identifier les ‘nouveaux éléments’ afin de repenser les priorités socio-économiques auxquelles nous sommes confrontés aujourd’hui ». La Conférence traitera trois thèmes, a-t-il expliqué : « La famille face aux incertitudes liées au travail résultant de la révolution culturelle numérique » ; « Vers une chaîne alimentaire durable : attitude responsable vis-à-vis de la culture du rejet » et « Emploi individuel, professionnel et inclusif ».
Conférence Centesimus Annus © Twitter @centannus
Centesimus Annus : les chrétiens, "protagonistes spéciaux dans les sciences sociales"
Conférence de presse pour 25 ans de la Fondation