Un deuxième miracle attribué à l’intercession de la bienheureuse Italienne Maria Domenica Mantovani (1862-1934), co-fondatrice et première supérieure générale de l’Institut des Petites Sœurs de la Sainte Famille, a été reconnu par le Vatican, ouvrant ainsi la voie à sa canonisation.
L’Église catholique reconnaît en tout cinq miracles, 7 martyres et les « vertus héroïques » d’un baptisé: le pape François a en effet autorisé la Congrégation pour les causes des saints à promulguer huit décrets en recevant le préfet, le cardinal Angelo Becciu, le 26 mai 2020.
Un deuxième miracle
Le miracle qui conduira à la canonisation de Mère Maria Domenica implique la guérison scientifiquement inexplicable d’une jeune fille argentine, Maria Candela Calabrese Salgado, indique le site catholique Verona fedele.it le 27 mai 2020. Née en 2000 avec une grave malformation vertébrale qui l’empêche de marcher, Maria Candela se déplace en fauteuil roulant et grandit sans autre problème particulier.
Quelques jours avant son onzième anniversaire, sa mère la réveille le matin et constate que ses membres inférieurs, sous ses genoux, sont noirs, donc sans circulation sanguine. Les médecins interviennent immédiatement, mais une amputation semble inévitable.
La jeune fille a des crises respiratoires et des convulsions, tombe dans le coma et elle est hôpitalisée. Une relique de la bienheureuse Maria Domenica Mantovani est alors remise à Laura Salgado, la mère de la jeune fille, par une amie: c’est la maman de Lara Pascal, la petite fille dont le rétablissement miraculeux avait conduit auparavant à la béatification de Mère Maria Domenica.
La relique est placée sous l’oreiller de le jeune malade et, le 10 juin, Maria Candela commence à se réveiller du coma et après trois jours, elle est déclarée guérie du point de vue neurologique si bien qu’elle sort de l’hôpital.
Aujourd’hui, elle a 20 ans et mène une vie normale, bien que le handicap qui l’accompagne depuis sa naissance soit resté.
Le 6 février dernier, l’équipe médicale de la Congrégation pour les causes des saints, composée de sept médecins, s’est prononcée à l’unanimité sur le caractère inexplicable, du point de vue scientifique de cette guérison « très rapide, complète et durable » de Maria Candela Calabrese Salgado.
Biographie de Maria Domenica Mantovani
Mére Maria Domenica Mantovani est née à Castelletto di Brenzone, en Italie, le 12 novembre 1862.
Elle interrompt ses études après l’école primaire à cause de la pauvreté de sa famille, mais « ses remarquables dons d’intelligence, de volonté et un fort sens pratique compensèrent la faible culture scolaire », lit-on sur le site des Petites Sœurs de la Sainte Famille.
La famille, l’école, l’église sont « le gymnase où elle a forgé son caractère dès l’enfance et qui contribuent à donner une claire direction à toute sa vie ».
Maria Domenica a quinze ans quand le bienheureux Giuseppe Nascimbeni (1851-1922) arrive à Castelletto, d’abord comme maître d’école et, ensuite, comme curé de la paroisse (1885 – 1922). Dès lors, il devient son guide spirituel et elle sa première collaboratrice dans les nombreuses activités de la paroisse. Elle se dédie avec passion à l’enseignement du catéchisme aux enfants et visite et aide les pauvres et les malades.
Le 8 décembre 1886, elle émit le vœu de chasteté perpétuelle par dévotion envers la Vierge immaculée puis, à la demande de son directeur spirituel, elle devient avec lui co-fondatrice et ensuite supérieure générale de l’Institut des Petites Sœurs de la Sainte-Famille (le 6 novembre 1892).
Elle apporte une contribution importante à l’élaboration des constitutions, inspirées par la règle du Tiers-Ordre régulier de Saint-François, et à la formation des sœurs. À la mort du bienheureux Nascimbeni, elle continue à diriger l’Institut.
Avant la mort de Mère Maria Domenica, l’Institut compte déjà plus de 1 200 sœurs dans 150 maisons réparties en Italie et dans le monde.
Elle est décédée le 2 février 1934.
Mère Maria Domenica a été béatifiée par saint Jean-Paul II le 27 avril 2003.