Card. Ruini : La « vocation internationale » est inhérente au catholicisme

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Inauguration de la première Année académique de l’Université européenne de Rome

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ROME, Dimanche 15 janvier 2006 (ZENIT.org) – Lors de l’inauguration, mardi 10 janvier, de la première Année académique de l’Université européenne de Rome (UER), le cardinal Camillo Ruini, Vicaire pour le diocèse de Rome, a affirmé que le catholicisme a une « vocation internationale » qui le rend valable pour tous les peuples.

La foi chrétienne est en effet « en mesure de s’incarner dans les cultures les plus diverses, pour leur transmettre sa sève de vérité et valoriser ce qu’elle contient de vrai, de bon et de beau », a affirmé le prélat après avoir béni les personnes présentes ainsi que les infrastructures, et après avoir présidé la cérémonie de dédicace de l’auditorium à Jean-Paul II.

Si « la vocation internationale est naturelle pour le catholicisme », a-t-il observé, cela est vrai « aussi et de manière spécifique pour le milieu universitaire ».

« L’Eglise catholique, et en particulier l’Eglise qui est en Italie, regarde avec une grande attention et beaucoup d’intérêt le monde de la culture et de la recherche, tout comme l’engagement à la formation des personnes », a rappelé le cardinal, expliquant que pour cette raison la naissance d’une nouvelle université « qui se réfère aux grands principes de la foi et de la culture d’inspiration chrétienne » est un événement « positif et encourageant ».

Constatant que « dans le contexte culturel actuel sont à l’œuvre de puissants courants qui poussent dans le sens de la sécularisation, et aussi de la christianisation », le cardinal Vicaire de Rome a observé qu’« une recherche et un enseignement qui se réfèrent à l’héritage chrétien, pour en démontrer la véracité et l’actualiser dans le présent comme dans le futur, doivent affronter un difficile défi ».

Malgré la difficulté de ce devoir, l’on peut avoir confiance « non seulement dans le grand patrimoine de vérité et de beauté qui nous vient de notre passé, mais également dans la lumière de l’Esprit Saint, qui guide les pas de l’Eglise, et dans les énergies positives que ce même Esprit continue toujours de susciter, pour répondre aux devoirs qui se présentent petit à petit ».

« Face à ce détachement du christianisme qui s’est malheureusement vérifié dans de nombreux milieux culturels européens », le cardinal Ruini – qui est également Président de la Conférence épiscopale italienne – a ensuite cité les paroles « très fortes, mais aussi chargées d’espérance », prononcées à Subiaco par celui qui était alors le cardinal Joseph Ratzinger, quelques jours avant son élection au pontificat.

« Ce dont nous avons surtout besoin en ce moment de l’histoire, ce sont des hommes qui, à travers une foi éclairée et vécue, rendent Dieu crédible en ce monde, affirmait le futur pape Benoît XVI. (…) C’est seulement à travers des hommes touchés par Dieu, que Dieu peut revenir auprès des hommes ».

« Mon vœu le plus fervent est que cette nouvelle Université contribue à former un tel type d’hommes », a affirmé le cardinal Ruini, exprimant le souhait « que la jeune plante de cette Université, à peine sortie de terre, puisse croître rapidement et devenir un arbre robuste et riche de fruits de bien ».

L’Université européenne de Rome est née de l’engagement de la Congrégation des Légionnaires du Christ, fondée en 1941 au Mexique par le père Marcial Maciel et qui compte actuellement 23 universités et près de 300 centres de formation.

En présentant l’Université, le recteur, le père Paolo Scarafoni, L.C., a souligné qu’« il s’agit d’un laboratoire qui prépare à la vie concrète », enseignant à s’engager à la recherche « du vrai, du beau, du bien, au-delà des profits immédiats ».

Lors de la cérémonie d’inauguration de la première Année académique de la nouvelle université étaient également présents le Directeur général des Légionnaires du Christ, le père Alvaro Corcuera, qui a souhaité à l’UER un « long et fructueux chemin », ainsi que de nombreuses autorités.

Le sous-secrétaire à la présidence du Conseil italien, Gianni Letta, a rappelé les trois paroles qui « représentent ensemble l’identité de cette Université et la finalité de cette initiative » : « laboratoire », c’est-à-dire « petit cénacle et non pas grande usine », qui « porte en lui les valeurs de la tradition artisanale qui rendent plus fortes la recherche de la vérité » qui est l’objectif de l’UER – « communauté » et « catholique », qui signifie « recherche désintéressée ».

« Nous consacrons aujourd’hui une communauté d’étude et de travail et nous lui souhaitons un parcours lumineux », a-t-il affirmé, formant le vœu que « parte de ce nouvel Athénée romain un voyage à la découverte d’une nouvelle Europe que nous voulons fortement ancrée aux racines antiques ».

Rappelant ces racines, le président du Sénat italien, Marcello Pera, a évoqué les deux devoirs d’une Université chrétienne : la « conscience de la valeur et du rôle de la civilisation chrétienne » et la « détermination à diffuser et à promouvoir les principes et les valeurs de la civilisation chrétienne ».

A l’image de Jean-Paul II qui « a su maintenir unies l’identité et l’ouverture », aujourd’hui, en effet, il faut réunir « curiosité et valeur », a affirmé le maire de Rome, Walter Veltroni, rappelant que cela constitue le grand défi de notre civilisation.

Un concert de l’orchestre du Corps des carabiniers, dirigé par le Lieutenant-Colonel Massimo Martinelli a suivi les interventions des personnalités présentes à l’inauguration de cette première année académique de l’UER.

Jean-Paul II a béni l’Université européenne de Rome le 14 décembre 2004 lors de sa dernière apparition dans la Basilique Saint-Pierre, à l’occasion de la rencontre avec les étudiants universitaires. L’UER a été présentée au pape Benoît XVI le 15 décembre dernier, lors de la dernière rencontre avec les universitaires.

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ZENIT Staff

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