Canonisations: Bientôt, Padre Pio, Josemaria de Balaguer et Juan Diego

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CITE DU VATICAN, Mardi 18 décembre 2001 (ZENIT.org) – Tous les journaux télévisés italiens l´ont annoncé dès aujourd´hui: les causes de canonisation du bienheureux Padre Pio, le capucin stigmatisé de San Giovanni Rotondo (Italie), du bienheureux Josemaria Escriva de Balaguer, fondateur de l´Opus Dei, et du bienheureux Juan Diego, favorisé, au XVIe siècle de l´apparition de la Vierge à Guadalupe (Mexique, cf. ZF011212) aboutiront en l´an 2002. Le pape devrait incessamment signer les décrets les concernant: les commissions vaticanes ad hoc ayant donné leur feu vert.

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Le moins connu des trois, en milieu francophone, est peut-être le bienheureux Juan Diego (1474-1548), le « pauvre indien » que l´Apparition appelait « Juanito » et qui a été déclaré bienheureux par Jean Paul II en 1990, comme le rappelle le site, en français, www.santa.org/notredame.html.

La plupart des historiens, expliquent les auteurs, s’accordent à dire que Juan Diego est né en 1474 au calpulli ou quartier de Tlayacac, dans le Cuautitlan, établi en 1168 par les membres de la tribu des Nahua et conquis par le Chef Aztèque Axayacati en 1467; Ce quartier se trouve à vingt kilomètres au nord de Tenochtitlan (Mexico).

Son nom d’origine est Cuauhtlatoazin, qui se traduit par “Quelqu’un qui parle comme un aigle” ou “un aigle qui parle”.

Le Nican Mopohua le décrit comme un “macehualli” ou “pauvre Indien”, quelqu’un qui n’appartient à aucune des catégories sociales de l’Empire, tels que les prêtres, les guerriers, les marchands,… pas un esclave mais un membre de la classe la plus basse et la plus nombreuse de l’Empire Aztèque. En s’adressant à Notre Dame, il parle de lui-même comme de quelqu’un de rien, et se réfère à cette définition comme pour expliquer son manque de crédibilité aux yeux de l’évêque.

Il se dévoue au dur labeur des champs et à la manufacture des nattes. Il possède un terrain avec une petite maison.. Il est heureux dans son ménage mais n’a pas d’enfant.

Entre 1524 et 1525, il se convertit et est baptisé de même que sa femme, recevant le nom chrétien de Juan Diego alors que sa femme reçoit celui de Maria Lucia. Il est probablement baptisé par le missionnaire Franciscain, connu et aimé, Fray Toribia de Benavente, appelé “Motolinia” ou “le pauvre”, par les Indiens, en raison de sa grande bonté et sa piété.

Selon la première enquête officielle faite par l’Eglise concernant les événements, les ”Informaciones Guadalupanas” de 1666, Juan Diego est connu comme un homme religieux et très dévoué, même avant sa conversion. Il est un homme solitaire, de caractère mystique, porté aux accès de silence et à des pénitences fréquentes. Il avait l’habitude de marcher de son village à Tenochtitlan, situé à 14 miles de chez lui, pour s’instruire sur la doctrine.

Sa femme Maria Lucia tomba malade et mourut en 1529. Juan Diego alla vivre, alors, avec son oncle Juan Bernardo à Tolpetlac qui était plus rapproché (9 miles) de l’église de Tlatelolco-Tenochtitlan.

Il marchait plusieurs miles chaque samedi et chaque dimanche pour se rendre à l’église, partant très tôt le matin, avant l’aube, afin d’arriver à l’heure à la Messe et aux classes d’instruction religieuse. Il marchait pieds nus, comme tous ceux de sa classe, les macehualli. Seules les classes sociales plus élevées chez les Aztèques portaient des cactlis ou sandales, faites de fibres végétales ou de cuir. En ces matins frais, il portait couramment comme manteau un vêtement en toile de cactus au tissage lâche, un tilma ou ayate fait de fibres obtenus du cactus maguey. Le coton était utilisé seulement par les classes Aztèques aisées.

Au cours d’une de ces marches vers Tenochtitlan, marche qui durait environ trois heures et demie entre les villages et les montagnes, la Première apparition eut lieu à un endroit connu sous le nom de “Capilla del Cerrito” là où la Bienheureuse Vierge Marie lui adressa la parole en sa langue, Nahuatl. Elle l’appela “Juanito, Juan Dieguito “, “le plus humble de mes fils”, “le dernier de mes fils”, “mon petit chéri”.

Il était âgé de 57 ans, un âge certainement avancé à une époque et en un lieu où l’espérance de vie des hommes était à peine de 40 ans.

Après le miracle de Guadalupe, Juan Diego, après avoir laissé ses affaires et sa propriété à son oncle, emménagea dans une chambre près de la chapelle où se trouve l’image sacrée; il consacra la fin de sa vie à propager le récit des apparitions à ses concitoyens.

Il est décédé le 30 mai 1548, à l’âge de 74 ans.

Juan Diego aimait profondément l’Eucharistie, et par une permission spéciale de l’évêque, il reçut la communion trois fois par semaine, un fait très peu courant à cette époque.

Le pape Jean-Paul II a fait l’éloge de Juan Diego pour sa foi simple, nourrie de la catéchèse et l´a décrit (lui qui disait à la Bienheureuse Vierge Marie “Je ne suis rien, je suis une petite ficelle, une minuscule échelle, une queue, une feuille”) comme un modèle d’humilité pour tous les hommes.

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ZENIT Staff

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