« Améliorer les rapports entre les autorités et l’Eglise du pays », mais aussi manifester au peuple et à l’Eglise de Bolivie « l’affection » et la « proximité » du pape François : voilà des motifs de sa rencontre avec le président Evo Morales au Vatican ce mardi 28 octobre, au moment où, pour les évêques du pays, une visite du pape en Bolivie n’est pas exclue.
Répondant aux questions des journalistes, le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège, le P. Federico Lombardi, a en effet évoqué, mardi matin, cette rencontre qui a eu lieu dans l’après-midi.
Il a d’abord rappelé que « la visite du président Evo Morales est due à sa participation à la rencontre internationale des Mouvements populaires organisée par le Conseil pontifical Justice et Paix, dont les participants ont été reçus ce matin par le pape ».
« La visite, a précisé le P. Lombardi, n’a donc pas été organisée à travers les canaux diplomatiques habituels. La rencontre privée et informelle entre le Saint-Père et le président qui aura lieu ce soir est une expression de l’affection et de la proximité au peuple et à l’Eglise bolivienne et un soutien pour l’amélioration des rapports entre les autorités et l’Eglise du pays. »
Récemment – c’est un exemple des tensions actuelles -, le cardinal bolivien Julio Terrazas, engagé « en faveur des groupes les plus pauvres du pays » et pour « la défense inconditionnelle de la vérité et de la justice sociale », selon les termes de la conférence épiscopale (CEB), a été brocardé par une personnalité politique du pays.
Les évêques boliviens sont descendus en lice pour défendre l’action du cardinal Terrazas: « En tant qu’Eglise, nous soutenons avec force son témoignage de vie et sa parole prophétique et nous sommes profondément désolés des insultes et des attaques injustes prononcés par qui ignore son engagement »
Les évêques ont également dit entretenir une « vive espérance d’une visite future du pape François en Bolivie »: « la CEB a étendu l’invitation officielle de mai 2013 et le « dialogue » à ce sujet est « ouvert ».
Evo Morales a déjà été reçu par le Pape François au Vatican en septembre 2013.