Avent: Les événements de l´histoire, une occasion de conversion

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Première prédication du P. Cantalamessa, capucin

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CITE DU VATICAN, Vendredi 7 décembre 2001(ZENIT.org) – « Tenez-vous prêts: un Avent avec la liturgie de l´Eglise ». C´est sur ce thème que le prédicateur de la maison pontificale, le P. Raniero Cantalamessa, capucin italien, a donné, en ce premier vendredi de l´Avent, comme chaque année, sa première prédication de préparation à Noël. Le prédicateur réfléchit aux récents événements et y voit une occasion de conversion, en particulier face à la pauvreté.

Les autres prédications auront lieu également en la chapelle « Redemptoris Mater » du Palais apostolique, les 14 et 21 décembre, à 9 heures.

« Dans l´Evangile de dimanche dernier, le premier de l´Avent, expliquait le P. Cantalamessa au micro de Radio Vatican, Jésus disait que le Fils de l´homme venait à l´heure où l´on s´y attend le moins. Cela ne se réfère pas seulement à sa venue finale, mais aussi à toutes ses venues que Saint Bernard appelle « intermédiaires », c´est-à-dire au cours de l´histoire. Nous vivons aujourd´hui de ces venues intermédiaires, avec ce qui s´est passé le 11 septembre, qui rappelle un peu ce qui s´est passé lors de la destruction de Jérusalem, ce qui était pour Jésus un peu comme la fin d´un monde ».

Le prédicateur rapproche aussi de nous l´enseignement de saint Augustin lors de la prise de Rome par les barbares au Ve siècle. « Augustin, dans La Cité de Dieu, nous aide à surmonter la crise parce que les chrétiens ont alors vécu un peu ce que nous vivons aujourd´hui lorsqu´en 410, Alaric mit Rome à feu et à sang. Etant donné que Rome était alors garante de l´équilibre du monde, on a pensé que c´était la fin du monde, comme on a pu le penser devant les récents événements. Augustin explique que la foi des chrétiens doit pouvoir résister parce que Dieu n´est pas le garant de notre bien-être ici-bas, mais de celui qui dure pour l´éternité ».

Le P. Cantalamessa explique encore: « Saint Augustin nous aide à dépasser ce moment en rappelant ce qui est, de la part des chrétiens, l´attitude juste: voir les choses du point de vue de l´éternité, un mot que nous avons un peu oublié. Il peut nous aider aussi à discerner le bien que renferme cette situation, comme il a été possible de tirer un bien même de la destruction de Jérusalem, ainsi, on peut en tirer un également aujourd´hui, par notre adhésion de foi, notre capacité de permettre à Dieu de tirer un bien de ce mal, qui reste un mal, objectivement ».

Le prédicateur avance des éléments d´un examen de conscience: « Personne ne pense à approuver le terrorisme, mais personne non plus ne peut approuver la situation antérieure comme étant idéale. Il y avait des situations que nous reconnaissons comme intolérables. Peut-être le Seigneur veut-il nous pousser à changer, peut-être veut-il se servir de ces événements pour changer par exemple notre attitude devant la pauvreté du monde, une situation qui est intolérable. Jésus disait, en parlant justement de ces visites au coeur de l´histoire: lorsque le Fils de l´homme viendra, trouvera-t-il encore la foi sur la terre? Je crois qu´il devrait la trouver surtout dans le coeur de l´Eglise, chez nous, les chrétiens ».

Et de conclure avec Thérèse d´Avila: « Chacun de nous peut se répéter à lui-même: « Que rien ne te trouble, que rien ne t´épouvante. Tout passe, Dieu seul demeure. Qui a Dieu ne manque de rien. Dieu seul suffit ».

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ZENIT Staff

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