« Au Rwanda l’Église a trouvé un nouveau départ avec la famille, comme priorité pastorale », affirme Mgr Smaragde Mbonyintege, évêque de Kabgayi au Rwanda, présent à l’assemblée extraordinaire du synode sur la famille (5-19 octobre 2014).
« La famille est le secret de l’Église », déclare-t-il au micro de Radio Vatican. Mais la vocation de la famille, « qui est la plus importante », est aujourd’hui « la plus menacée à cause de la sécularisation ».
« Au Rwanda l’Église a beaucoup souffert avec le génocide, avec la guerre, avec les réfugiés, et elle a trouvé un nouveau départ avec la famille, comme priorité pastorale », ajoute l’évêque.
Il évoque aussi la promotion de la femme dans l’Église au Rwanda, une promotion « très en avance par rapport à beaucoup d’autres pays, même européens » : « par exemple, au Parlement 70% des élus sont des femmes ».
Mais Mgr Mbonyintege souligne « le défi familial » corollaire : « la femme et sa maternité, sa présence dans la famille ». D’où la nécessité de « chercher un équilibre », en échangeant les réflexions des membres de Église et de l’État, afin que « la promotion féminine n’implique pas la destruction de la famille ».
L’évêque rappelle que « ce synode n’est pas destiné à chercher une nouvelle doctrine du mariage : ce n’est pas sa tâche. Sa tâche est de comprendre comment vivre la doctrine de l’Église dans la famille dans les contextes pastoraux particuliers ».
« Une solution universelle ne pourra faire face à tous les défis des familles dans les contextes variés du monde », fait-il observer : « L’orientation juste est de reconnaître la possibilité de chaque identité culturelle d’étudier les défis et de proposer des solutions appropriées dans chaque contexte. »
