Argentine: Mama Antula promotrice des Exercices de S. Ignace

Quand les jésuites ont été expulsés d’Argentine au XVIIIe siècle, « Mama Antula » a promu la pratique des Exercices spirituels de saint Ignace. Le pape François souhaite sa béatification.

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Le pape François souhaite la béatification d’une laïque du XVIIIe siècle, « Mama Antula », promotrice des Exercices spirituels à l’école de saint Ignace de Loyola. Sur les ondes de la radio locale Es de Dios, il s’est adressé aux habitants de Santiago, en Argentine, et il les a bénis, le 9 août 2015.

Lors de sa conversation téléphonique rapportée par L’Osservatore Romano, le pape a notamment exprimé son désir de la béatification de « Mama Antula », de son vrai nom María Antonia de Paz y Figueroa, demandant de prier pour que le miracle nécessaire à la cause se produise. Née au XVIIIe siècle (1730-1799), cette laïque consacrée argentine, originaire justement de la province de Santiago del Estero, a été proclamée vénérable par Benoît XVI en 2010. « Priez pour sa béatification, a insisté le pape, parce que Mama Antula est un exemple de la force du peuple santiagueño. »

Mama Antula a développé les Exercices spirituels dans l’esprit de saint Ignace. Elle rassembla ensuite autour d’elle un groupe de jeunes filles qui menaient une vie commune, priaient, accomplissaient des œuvres de charité et collaboraient avec les prêtres jésuites. Quand les religieux furent expulsés d’Argentine, en 1767, Mama Antula parcourut tout le nord du pays pour s’occuper de leurs œuvres. Elle portait une croix en bois, en signe d’austérité et d’amour pour le Christ. On dit qu’en huit ans, Mama Antula avait permis à soixante mille personnes de suivre les Exercices spirituels. Le pape a dit aussi qu’il espérait pouvoir bientôt donner un évêque au diocèse d’Añatuya dont le siège est actuellement vacant.

Le pape a enfin pris congé des auditeurs en priant le Je vous salue Marie et en donnant sa bénédiction. « Le pape a voulu regarder ce petit centre et cette petite radio, a ensuite commenté le père Liébana, et c’était comme un signe : alors que nous considérons comme “centre” les grands centres urbains, pour Dieu, le centre, ce sont les périphéries. Et lui, il regarde justement là où personne ne regarde. »

© Traduction de Zenit, Constance Roques

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ZENIT Staff

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