Une fois encore, au terme d’une journée de rebondissements pour Alfie Evans, l’enfant britannique de 23 mois affecté d’une maladie neuro-dégénérative inconnue, et pour ses parents, le pape François a plaidé leur cause, le 23 avril 2018. Le lendemain matin, le sort de l’enfant, débranché durant la nuit mais toujours vivant et respirant seul malgré les pronostics, était encore incertain.
Le pape a publié ce tweet dans la soirée : « Ému par les prières et la grande solidarité en faveur du petit Alfie Evans, je renouvelle mon appel afin que la souffrance de ses parents soit entendue et que leur souhait d’accéder à de nouvelles possibilités de traitement soit exaucé. »
L’enfant en état « semi-végétatif », traité dans un hôpital de Liverpool, est au cœur d’une bataille judiciaire entre la structure de santé, qui envisage de le « débrancher », et ses parents qui souhaitent poursuivre les traitements jusqu’à sa mort naturelle. Alors qu’après la fin de non-recevoir de la Cour suprême d’Angleterre, Alfie devait être débranché à 14h heure locale ce lundi, ses parents ont obtenu un sursis administratif.
Puis en fin d’après-midi, l’Italie a annoncé qu’elle accordait à Alfie la naturalisation italienne, afin qu’il soit transféré à l’hôpital du Bambino Gesù de Rome, selon le souhait des parents. Le pape François s’est lui-même impliqué dans cette affaire, ayant lancé plusieurs appels, ayant reçu Thomas, le père de l’enfant, et ayant demandé à l’hôpital du Saint-Siège de faire « le possible et l’impossible » pour l’accueillir.
Mariella Enoc, présidente du Bambino Gesù, était d’ailleurs présente à Liverpool auprès des parents Thomas et Kate, alors qu’Alfie devait vivre ses dernières heures. L’issue reste encore incertaine, mais d’ores-et-déjà, d’après le quotidien Avvenire de la Conférence épiscopale italienne, l’ambassade italienne à Londres tentait de faire annuler le verdict. Non sans difficulté car la sentence a été confirmée par les plus hautes instances du pays. Le juge Hayden, à 19h15 heure locale (20h15 à Rome) a accordé une audience aux représentants légaux.
Mais le juge a confirmé sa disposition et a fixé une nouvelle heure pour arrêter l’assistance respiratoire d’Alfie : 22h30 heure locale (23h30 à Rome). Le consul italien à Liverpool s’est vainement rendu à l’hôpital pour contrer cette décision. Cependant, l’enfant étant parvenu à survivre et à respirer seul durant la nuit, il a été pourvu en hydratation et en oxygène au matin.
Mariella Enoc a fait savoir, en fin de matinée, que l’équipe du Bambino Gesù se tenait prête pour le transfert, dans l’attente des autorisations diplomatiques.
Thomas Evans, père d'Alfie © Instagram pape François
Alfie Evans : le pape plaide pour "de nouvelles possibilités de traitement"
« Ému par les prières et la grande solidarité » en faveur de l’enfant