Aider l'Europe à retrouver ses racines

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Appel du pape en visite à la communauté Sant’Egidio

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L’Europe a « renié ses racines » et il est nécessaire de « l’aider à les retrouver » : c’est l’appel du pape François lors de sa visite à la communauté Sant’Egidio, hier après-midi, 15 juin 2014, à Santa Maria in Trastevere à Rome.

Arrivé aux environs de 16h30, le pape a rencontré des immigrés, des sans abris, des Roms, des personnes âgées et handicapées, des jeunes, des enfants et des personnes pauvres accueillies par la communauté.

« Aujourd’hui, cela se voit, l’Europe est fatiguée… elle ne sait pas quoi faire », a déploré le pape : « Nous devons l’aider à rajeunir, à retrouver ses racines. Elle a renié ses racines, c’est vrai. Mais nous devons l’aider à les retrouver. »

Pour le pape, cette « fatigue » de l’Europe se voit notamment « dans la façon dont on traite les plus âgés et les enfants » : « Quand les personnes âgées sont éliminées – par des formes d’euthanasie cachée – isolées et parfois s’éteignent sans affection, c’est mauvais signe ! ». C’est le signe que la société « a perdu la mémoire », car les personnes âgées sont « la mémoire et la sagesse d’un peuple ».

De même, les enfants sont « éliminés », a-t-il poursuivi : « Pas d’enfants. Pensons au taux de natalité en Europe : en Italie, en Espagne, en France… Lorsque le centre de l’économie mondiale n’est pas l’homme et la femme, mais l’idole argent, ce qui ne ‘produit pas’ est éliminé ».

« C’est à partir des pauvres et des personnes âgées que l’on commence à changer la société », a insisté le pape en plaidant pour « une alliance entre jeunes et personnes âgées, où tous reçoivent et donnent ».

Retrouver ses racines est d’autant plus important pour l’Europe, que « le dialogue n’est possible qu’à partir de sa propre identité », a-t-il souligné : « Je ne peux pas faire semblant d’avoir une autre identité pour dialoguer… l’homme et la femme ont la possibilité de dialoguer sans négocier leur identité ». 

Au final, ces quelques paroles sur le Vieux Continent ont été remarquées car le pape François ne l’évoque pas souvent, comme il l’a fait observer lui-même : « Un de mes amis m’a demandé pourquoi je ne parlais pas de l’Europe… Aujourd’hui j’en parle. »

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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