A Cracovie, à Rome et dans le monde : le culte public rendu au Saint-Sacrement

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CITE DU VATICAN, Vendredi 11 juin 2004 (ZENIT.org) – A Rome, comme à Cracovie et dans le monde comme à Rome : il semble que l’on puisse appliquer cette logique pastorale à la volonté de Jean-Paul II de faire de l’Eglise un peuple « eucharistique ».

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Mercredi, le pape Wojtyla demandait aux jeunes de faire de l’eucharistie leur « nourriture spirituelle de chaque jour ». Il invitait les malades à y trouver leur « réconfort » dans la souffrance, et aux jeunes mariés d’y découvrir la source de leur sainteté conjugale. Jeudi, l’évêque de Rome annonçait une année « eucharistique » pour le monde entier.

A Rome comme à Cracovie, Karol Wojtyla revient aux traditions ancestrales du culte public rendu au Saint-Sacrement.

Jean-Paul II a en effet voulu reprendre dans la Ville éternelle, dès 1979, et après une interruption de 109 ans – depuis l’unité italienne – la traditionnelle procession du Saint-Sacrement conduite par les papes le long de la « via Merulana », de la basilique Saint-Jean-du-Latran, cathédrale des évêques de Rome, à la basilique Sainte-Marie-Majeure.

A Cracovie déjà, le cardinal Wojtyla avait héroïquement promu le culte public du Corps eucharistique du Christ. Le pape s’en souvient dans son livre « Levez-vous ! Allons ! » consacré à son expérience épiscopale à Cracovie (1958-1978) et publié le 18 mai dernier à l’occasion de son 84e anniversaire.

A Cracovie en effet, avant la seconde guerre mondiale, explique le pape dans son livre, la procession partait du Wawel jusqu’au Rynek Glowny, la grande place du marché, au centre de la ville.

Jean-Paul II raconte aussi comment, durant l’occupation nazie, le gouverneur Hans Frank l’a interdite, et comment, plus tard, à l’époque du communisme, les autorités finirent par tolérer que l’on fasse un parcours plus bref: ce n’est qu’en 1971 que la procession a pu de nouveau dépasser la colline du Wawel.

Le pape explique qu’il préparait ses exhortations, à chaque station de la procession; de façon à illustrer les différents aspects de la dévotion eucharistique et en même temps les différentes facettes de la si nécessaire liberté religieuse.

Cette procession était traditionnelle depuis le XIIIe s., pour la fête du Saint-Sacrement, encore appelée en France la « Fête Dieu » et plus souvent à Rome « Corpus Domini », une fête promue par la bienheureuse Julienne du Mont-Cornillon (1192-1258) puis par la bienheureuse Eve de Liège (v. 1200-1266). Elle fut instituée dans le diocèse de Liège en 1246 et étendue à toute l’Eglise par le pape Urbain IV en 1264. Jacques de Troyes, devenu pape sous le nom d’Urbain IV en 1261, avait en effet été l’un des théologiens consultés par Eve de Liège. Il lui fit parvenir une copie de la bulle « Transiturus » instituant la fête.

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ZENIT Staff

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