CITE DU VATICAN, Mercredi 16 juin 2004 (ZENIT.org) – Jean-Paul II appelle à « rendre aux Africains ce qui leur a été enlevé souvent par la force » et indique cinq « priorités » d’action dans ce sens. Jean-Paul II invite les évêques à répondre à ces défis en allant même au-delà de l’exhortation apostolique post-synodale « Ecclesia in Africa ».
Jean-Paul II a en effet adressé un message aux participants de la XIIe réunion du conseil post-synodal pour l’Afrique qui s’est tenue à Rome les 15 et 16 juin et qu’il a reçus mardi après midi au Vatican. Le synode des évêques pour l’Afrique a eu lieu en 1994. Le pape a ensuite publié son exhortation post synodale sur l’Eglise en Afrique « Ecclesia in Africa », dont le conseil évalue régulièrement la mise en oeuvre.
Le pape soulignait les interventions de l’Eglise universelle auprès des gouvernants pour leur rappeler les « cinq priorités nécessaires pour rendre aux Africains ce qui leur a été enlevé, souvent par la force », à savoir : « le respect de la vie et des diversités religieuses, l’éradication de la misère, la fin du trafic des armes, la résolution des conflits et une action en vue d’un développement suscité par la solidarité ».
Le pape constatait en effet avec satisfaction que ce conseil « a régulièrement encouragé les évêques africains à mettre en oeuvre les conclusions du Synode contenues dans l’Exhortation apostolique post-synodale « Ecclesia in Africa ». »
« Vous réunissant souvent, vous êtes en mesure de faire le bilan des réalisations, des projets et des progrès des Eglises locales de l’Afrique », constatait le pape.
Il disait son « admiration » pour ces Eglises alors que « les situations socio-politiques et économiques y sont la plupart du temps tragiquement dégradées, en dépit de quelques signaux réconfortants ».
Le pape brossait un tableau sans complaisance de ces situations en disant : « Ce continent semble ne connaître ni paix durable, ni même de trêve. Des foyers de tension endémiques s’ajoutent aux conflits internationaux, semant terreur et dévastation parmi les populations, qui ne désirent pourtant que vivre dans la tranquillité retrouvée ».
Jean-Paul II a aussi évoqué le fléau de la pauvreté, les graves problèmes sanitaires et scolaires, le sida, l’insécurité due à la guerre et la corruption.
Le pape en appelait à une mobilisation de « toutes les forces vives » de la société et de l’Eglise « pour trouver solution à ces questions ».
Jean-Paul II rappelait tout spécialement le rôle de la famille africaine, telle que l’exhortation apostolique la décrit et la promeut.
« Le moment n’est-il pas venu, interrogeait le pape, d’approfondir l’expérience synodale africaine? L’exceptionnelle croissance de l’Eglise en Afrique et le rapide changement de ses pasteurs, les nouveaux problèmes auxquels le continent doit faire face, exigent des réponses.
que la seule application d’Ecclesia in Africa peut apporter ».
La prochaine réunion du conseil – la 13e – a été fixée aux 7 et 8 juin 2005.