ROME, jeudi 10 juin 2004 (ZENIT.org) – L’estimation qu’en l’an 2015 il y ait dans le monde 3 milliards de jeunes de moins de 25 ans fait de la recherche du plein emploi un « engagement éthique », affirmait mardi dernier l’archevêque Silvano Maria Tomasi lors de la 92e Conférence Internationale du Travail, qui a lieu en Suisse (Genève) du 1 au 17 juin.
Mgr Tomasi, qui est Observateur du Saint-Siège près les Nations Unies à Genève a rappelé l’invitation du pape durant le jubilé des travailleurs (2000) à « faire face aux déséquilibres socio-économiques du monde en rétablissant une juste hiérarchie des valeurs, en donnant la priorité à la dignité des travailleurs, à leur liberté, leur responsabilité et leur participation…mais aussi à corriger les injustices tout en sauvegardant les divers modèles de développement national » (Nous reprenons la traduction du Vatican Information Service, cf. www.vatican.va).
« Les prévisions selon lesquelles il y aurait 3 milliards de personnes de moins de 25 ans en 2015, a ajouté Mgr Tomasi, confirme l’urgence qu’il y a de créer des emplois… »
« La recherche d’emploi stable est une nécessité éthique…et la création d’emplois est le meilleur moyen d’atteindre le développement personnel et général. L’homme est le meilleur capital grâce à sa créativité, à son expérience, à son sens social et spirituel. Les travailleurs enrichissent les sociétés et favorisent la paix », a poursuivi Mgr Tomasi.
« En présence de conflits, les objectifs du progrès sont perturbés, a ajouté le représentant du Saint-Siège, mais à la racine de nombre d’entre eux il y a l’absence de travail et de produire des bénéfices ».
« Il convient donc, a conclu Mgr Tomasi, de rappeler que pour défendre la priorité qu’est l’individu, une juste globalisation devra éviter la marginalisation des franges les plus faibles, notamment des femmes et des enfants, des émigrés, des gens de mer et autres catégories à risque, des populations sous-développées… Pour que l’emploi favorise aujourd’hui les personnes à vivre correctement, il faut que les travailleurs jouissent de moyens adaptés en matière d’éducation et de formation. Il faut ainsi des acquis pour faire face positivement à la révolution informatique comme à une économie de plus en plus fondée sur la connaissance ».