CITE DU VATICAN, Vendredi 2 avril 2004 (ZENIT.org) – Le pape Jean-Paul II souhaite que l’Organisation des Nations Unies redevienne le garant de la paix dans le monde et au Moyen Orient en particulier : il en appelle à la responsabilité de la communauté internationale pour favoriser le dialogue en vue de la paix.
Jean-Paul II a exprimé ce souhait dans son discours de ce matin au nouvel ambassadeur du Liban près le Saint-Siège.
Il disait: « Vous avez évoqué, Monsieur l’Ambassadeur, les incertitudes de la situation internationale actuelle, marquée par une déstabilisation profonde des rapports entre les Nations sous la pression des événements survenus en Irak, mais aussi et d’abord de la recrudescence injustifiable et inquiétante du terrorisme international. Devant cette situation précaire, le Saint-Siège ne cesse de plaider en faveur d’un retour à la stabilité et à l’ordre international, grâce à la reconnaissance du rôle régulateur des organismes internationaux, notamment l’Organisation des Nations unies, et au renforcement de ses moyens de décision et d’action, afin de réduire les foyers de tension et de garantir la paix ».
Le pape constatait: « Comme vous l’avez souligné avec force, Monsieur l’Ambassadeur, la situation stratégique du Liban le place au cœur du Moyen-Orient et du terrible conflit qui continue à le déchirer, à partir de l’affrontement permanent des peuples israélien et palestinien depuis plus de cinquante ans, et votre pays, qui doit faire face à un afflux de personnes sur son territoire, se sent évidemment partie prenante de ce drame ».
Il insistait sur cette responsabilité internationale en soulignant: « Comme je l’ai rappelé de nombreuses fois, la communauté internationale ne doit pas fuir ses responsabilités sous prétexte d’autres urgences, mais elle doit les assumer courageusement, en invitant toutes les parties en cause, et d’abord les Israéliens et les Palestiniens, à renouer le dialogue sans délai pour engager les moyens de mettre fin au cycle infernal des violences réciproques. C’est là le préalable nécessaire à un règlement global du conflit qui devra associer l’ensemble des pays de la région ».
« Je veux redire également qu’on ne pourra pas rétablir une paix durable dans cette région du monde sans le courage politique, sans la ferme détermination à reconnaître les droits de chacun, y compris ceux de l’adversaire, pour prendre avec lui le chemin de la paix dans le respect de la justice, ni sans l’acceptation du recours au pardon mutuel, pour guérir les terribles blessures infligées par les violences mutuelles pendant de si longues années et par tant de vies brisées », faisait observer Jean-Paul II.
Il lançait cet appel: « Puissent tous les responsables politiques entendre cet appel, pour travailler activement et sans retard à renouer des liens, au service du rétablissement tant espéré de la paix ! »