« L’Europe a une responsabilité irremplaçable. Et quand on se montre indifférent, comme dans le cas de l’immigration, on renonce au bien possible », a affirmé le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin dans un entretien à la revue catholique italienne Il Regno.
« Aujourd’hui, fait-il observer, on a souvent l’impression que même le retour à l’idée de l’Europe, qui semble connaître une certaine reprise, après une longue phase de réaction anti-européenne de l’opinion publique et la victoire dans différentes nations de chefs pro-Europe, s’arrête très rapidement, qu’elle a un élan bref, instrumental plus qu’idéal ».
Le cardinal Parolin met en garde contre le risque de penser l’Europe « en termes nationaux » : « mieux vaut rester dans la maison commune européenne, peut-être chacun pour son compte ». Le nationalisme, ajoute-t-il, « a ses racines dans la crise culturelle et religieuse de l’Europe et finit par vider l’Europe de ses valeurs et de ses raisons ».
Il salue la vision de l’ancien chancelier allemand Helmut Kohl, décédé le 16 juin 2017, qui « a eu le mérite historique de croire à l’idéal européen comme idéal politique concret… Non pas une Europe germanisée, mais une Allemagne européanisée ».
Avec une traduction de Constance Roques
Drapeau de l'Union européenne @ wikimedia Commons
"L’Europe a une responsabilité irremplaçable", assure le card. Parolin
Ne pas renoncer au bien possible