CITE DU VATICAN, Vendredi 20 février 2004 (ZENIT.org) – Jean-Paul II encourage les « congrès d’évangélisation » dans les grandes capitales européennes : après Vienne, voilà Paris, Lisbonne, Bruxelles et Budapest qui se mobilisent.
Le cardinal Lustiger évoquait ces congrès dans son entretien avec Zenit, hier, 19 février (cf. ZF040219). Il a précisé en quoi consiste ce projet, lors de la rencontre des évêques avec les journalistes ce vendredi. La question du bonheur sera le thème de ce rassemblement.
Jean-Paul II, dont le souci pour la construction européenne est bien connu, déclare: « Je tiens aussi à saluer et à encourager l’expérience lancée par les pasteurs d’un certain nombre de capitales européennes, qui se sont associés pour donner un nouvel élan à l’évangélisation dans les grandes villes du Continent, contribuant à raviver l’âme chrétienne de l’Europe et à rappeler aux Européens les éléments de la foi de leurs pères, qui ont participé à l’édification des peuples et aux relations entre les Nations ».
Le cardinal Jean-Marie Lustiger, archevêque de Paris précisait lors de la rencontre avec la presse que ce projet consiste à réfléchir ensemble et à faire l’expérience de l’annonce de l’Evangile dans la situation actuelle des grandes villes européennes.
Ces villes, soulignait le cardinal Lustiger, ont la caractéristique commune d’être des villes chrétiennes antiques et historiques qui ont dépassé aujourd’hui un million d’habitants. Elles ont grandi jusqu’à devenir des mégapoles, « ce qui pose des questions nouvelles pour la vie chrétienne et l’annonce de l’Evangile, que ce soit pour des questions d’implantation (existence ou non d’églises dans les quartiers nouveaux, conditions de vie urbaine: transports, déplacements, mobilité), ou de la population (problèmes spécifiques aux jeunes, des immigrés…), et problème liés à une vie sociale différente de celle dont on a l’habitude dans les villes petites ou moyennes. Le cardinal Lustiger citait en particulier cette donnée statistique que la fragilité de la famille est plus forte dans ces très grandes villes.
Il soulignait que de nombreux « phénomènes spécifiques à cette situation nouvelle » n’est pas tout à fait celle des mégapoles du Nouveau Monde – ni des Etats Unis, ni d’Amérique du Sud -, « qui ont un tout autre visage », et « encore moins » de celles d’Asie.
A partir de cette réflexion, les évêques de ces grandes villes ont pensé susciter des « rencontres plus vastes, plus longues, plus profondes, une sorte de congrès qui irait de ville en ville pour confronter les expériences, voir comment annoncer l’Evangile ».
Le cardinal précisait que « ce congrès regroupe qui veut y venir, les gens intéressés par le sujet, et qui ont quelque raison de participer ».
Ce congrès est également « l’occasion d’un événement dans chacune des villes: une annonce du message chrétien », précisait le cardinal Lustiger. Il rappelait qu’une première expérience a eu lieu à Vienne en Autriche en mai 2003, et a eu un vrai écho dans la presse.
Au cours de la dernière semaine d’octobre 2004 et à la Toussaint, ce sera le tour de Paris, l’année prochaine de Lisbonne, l’année d’après Bruxelles puis Budapest. « Ce n’est pas forcément une chaîne qui doit continuer de façon linéaire », ajoutait l’archevêque de Paris.
Et de résumer: « Il s’agit donc de tenter de réfléchir et d’agir pour l’annonce de l’Evangile dans cette nouvelle civilisation, dans la vieille Europe ».
La Toussaint 2004 à Paris aura pour thème le bonheur : « Qui nous donnera le bonheur? » Le cardinal Lustiger faisait remarquer que ce thème est venu tout naturellement à l’esprit puisque l’Evangile prévu pour la fête de la Toussaint est celui des Béatitudes dans saint Matthieu. Il précise: « le bonheur, mais pas sous forme théorique, sous forme de question ».
