La délégation du Grand rabbinat d’Israël pour les Relations avec l’Eglise catholique, et la commission du Saint-Siège pour les Relations religieuses avec le Judaïsme, ont signé le 3 décembre à Jérusalem une Déclaration commune à propos de « l’importance de l’enseignement fondamental de l’Ecriture dans la société contemporaine et pour l’éducation des jeunes générations ». Une rencontre sur ce thème s’est tenue du 1er au 3 décembre, toujours à Jérusalem.
Elle avait été précédée d’autres réunions, à Jérusalem, en 2002, et à Grottaferrata, près de Rome, en 2003. La délégation du Grand rabbinat était conduite par le Grand rabbin Shear-Yashuv Cohen, et celle du Saint-Siège par le cardinal Jorge Mejia, ami personnel du pape depuis ses années d’étude à Rome, et artisan de la visite du pape à la grande synagogue de Rome.
Les participants saisissent cette occasion pour dire combien ils ont apprécié « les récentes positions exprimées par le Saint-Siège condamnant la violence infligée à des innocents et dénonçant la résurgence de manifestations antisémites ».
Nos interventions, disent-ils, « se sont concentrées sur l’enseignement fondamental de l’Ecriture que nous partageons, et qui proclament la foi dans un Créateur unique, qui conduit l’univers, qui a créé les hommes à son image, dotés de libre arbitre. Par conséquent, l’humanité constitue une famille unique dont tous les membres partagent une responsabilité morale les uns envers les autres. La conscience de cette réalité nous conduit à un devoir religieux, celui de rédiger une Grande Charte des droits et de la dignité humaine de notre monde ».
« Les responsables religieux et les éducateurs ont tout particulièrement le devoir d’instruire leurs communautés de manière à favoriser les voies de la paix et du bien-être général. Nous lançons cet appel spécialement à la famille d’Abraham, en demandant à tous les croyants de déposer leurs armes de guerre et de destruction ».
« En tant que responsables religieux, concluent-ils, nous partageons la douleur de tous ceux qui souffrent en Terre Sainte » : ils redisent leur « ferme espérance » et leur « prière » en vue de « la fin des tribulations subies par une terre qui est sainte pour nous tous ».