CITE DU VATICAN, Jeudi 25 Décembre 2003 (ZENIT.org) – "Puisse le don de ta vie nous faire comprendre toujours davantage le prix de la vie de chaque être humain ! … Trop de sang coule encore sur la terre ! Trop de violence et de conflits troublent les relations sereines entre les nations ! Tu viens nous apporter la paix. Tu es notre paix ! Toi seul peux faire de nous "un peuple purifié" qui t’appartienne pour toujours, un peuple 'ardent à faire le bien'", s’est exclamé Jean-Paul II dans son homélie de la messe de minuit, en la basilique vaticane. Une célébration sous le signe de l’Enfance.

L’homélie du pape s’était faite prière (cf. Texte intégral ci-dessous). La messe, commencée à minuit s’est achevée plus tôt que les années précédentes: vers 1 h 30.

L’Enfant Jésus de la crèche de la basilique, qui avait reçu au cours de la messe un hommage floral de 12 enfants de différents continents (2 du Lesotho, 4 d’Inde, 1 du Guatemala, 1 du Pérou, 2 de Pologne et 2 de Croatie) a été porté en procession par le diacre revêtu d’une dalmatique dorée jusqu’à la crèche où le pape est allé se recueillir, toujours à l’aide de son trône mobile.

Cette crèche est due à un sculpteur allemand qui en a fait don à Jean-Paul II en 1985. La crèche de la basilique, comme celle de la place Saint-Pierre, avait été voulue par le pape dès 1982, pour aider les fidèles à contempler le mystère de la Nativité.

Au cours de la messe, les enfants qui avaient offert l’hommage à l’Enfant Jésus ont aussi apporté les dons à l’offertoire : le pape leur faisait un signe de croix sur le front et leur caressait la tête affectueusement.

"Un Enfant naît, disait encore le pape dans son homélie. Apparemment, un enfant parmi tant d’autres dans le monde. Un Enfant naît dans une étable à Bethléem. Il naît donc dans une condition d’extrême dénuement: pauvre parmi les pauvres. Mais Celui qui naît est "le Fils" par excellence: Filius datus est nobis. Cet Enfant est le Fils de Dieu, consubstantiel au Père. Annoncé par les prophètes, il s’est fait homme par l’action de l’Esprit Saint dans le sein d’une Vierge, Marie".

Parmi les intentions de prière – en français, en allemand, en arabe, en philippin, en polonais et en portugais -, la paix, la fin des violences, les enfants du monde, les pauvres, mais aussi les artistes (qu’ils s’inspirent de la beauté du "plus beau des enfants des hommes"), et pour toutes les personnes qui ont suivi ces rites à la radio et à la télévision.

L’intention en allemand disait: "Toi qui as donné ton Fils Jésus comme Prince de la Paix, et seigneur des seigneurs, écoute avec compassion le gémissement de la création et l’aspiration à la paix des nations martyrisées par la guerre et par la guérilla: que l’on y vive le pardon, que l’on collabore dans la justice et la liberté, que l’on respecte la nature et la création".

En arabe, l’assemblée priait pour que "tous ceux qui reconnaissent en Abraham leur père dans la foi" soient renouvelés dans "la crainte de Dieu", qui "abolit les sentiments et les actes de haine, de vengeance, de domination, afin qu’ils témoignent tous ensemble devant les hommes" de seul et unique Dieu, "le Dieu de la Paix".