Cardinal Parolin, synode sur la famille, octobre 2015 © Catholic Church England and Wales - Mazur/catholicnews.org.uk

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Cracovie 2016: une étincelle de miséricorde pour le monde

Réflexions du cardinal Parolin

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Les Journées mondiales de la jeunesse organisées du 26 au 31 juillet 2016 à Cracovie seront l’occasion d’allumer « l’étincelle de la miséricorde » chez les jeunes pour « répandre le feu de la miséricorde dans le monde entier », a assuré le cardinal Pietro Parolin. Cinq jours avant le départ du pape François pour la Pologne, le cardinal secrétaire d’Etat a évoqué ce voyage dans un entretien au Centre télévisé du Vatican.
Sur les traces de Jean-Paul II et de Benoît XVI, le pape François fera « un chemin avec les jeunes, un chemin de foi, d’espérance et de charité », dont le but est « la rencontre avec Jésus-Christ », a assuré le cardinal. Après avoir fait lui-même « l’expérience de la Divine miséricorde » au sanctuaire qui lui est dédié à Cracovie, a-t-il poursuivi, le pape François exercera « le ministère de la miséricorde » auprès des jeunes. Cette grande rencontre, au coeur du jubilé, allumera ainsi « l’étincelle de la miséricorde dans le cœur des jeunes » appelés à répandre un « feu » dans le monde entier.
La majeure partie des jeunes des JMJ venant surtout d’Europe, le pape François leur donnera « un message d’espérance » pour l’avenir de leur continent, a indiqué le « numéro 2 » du Vatican. Il leur donnera aussi « un message de courage » pour « redécouvrir (…) les racines chrétiennes authentiques de l’Europe » et « annoncer l’Évangile dans les conditions de vie » actuelles, marquées par « de grandes pauvretés, spirituelles comme matérielles ».
Evoquant le 1050ème anniversaire du baptême de la Pologne que le pape célèbrera, le cardinal Parolin a souligné que cet évènement « complète ce qui a manqué à la célébration du millénaire quand (…) étant donné la situation politique d’alors en Pologne, il n’avait pas été possible pour le pape Paul VI de s’y rendre comme il l’avait ardemment désiré ». Il s’agira avant tout d’une célébration de remerciement « pour ces mille ans de foi chrétienne » et pour « la liberté retrouvée et la possibilité d’exprimer librement sa foi ».
Le cardinal, qui a été le légat du pape en avril dernier dans le pays, a rendu hommage à l’Église polonaise : « une Église encore forte, une Église vivante qui (…) continue de témoigner de sa foi ». Une Eglise, qui compte « beaucoup de jeunes » et de « vocations à la vie sacerdotale et religieuse », a-t-il noté, mais qui se trouve aujourd’hui devant le défi du sécularisme, « de la perte du sens de Dieu ».
Enfin, le secrétaire d’Etat a évoqué deux étapes que le pape François a voulues : « le lieu de l’horreur » le camp nazi d’Auschwitz-Birkenau et « le lieu de la douleur », l’hôpital pédiatrique de Prokocim. Le premier, a-t-il expliqué, « sera un rappel silencieux (le pape n’y fera pas de discours, ndlr) » car « face aux horreurs le silence est parfois plus éloquent que les paroles ».
En faisant mémoire de « toutes ces victimes de la haine et de la folie humaine », a insisté le cardinal Pietro Parolin, le pape rappellera « qu’aujourd’hui aussi il existe des situations de violence, de mépris de la vie humaine, (…) situations où l’on utilise la terreur, le terrorisme, pour des intérêts personnels ou la construction d’intérêts économiques et politiques ».
Avec une traduction de Constance Roques

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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