CITE DU VATICAN, Lundi 20 Janvier 2003 (ZENIT.org) – « Le pardon est un acte chrétien, mais ne peut troubler la justice et la vérité » déclare le P. Girotti, Ofm. Conv., après la condamnation de ceux qui avaient calomnié la communauté franciscaine de Moscou, rapporte l’agence Fides (http://www.fides.org).
Après la décision du Grand Jury des Journalistes russes, qui a condamné deux organes d’information russes pour avoir calomnié la communauté locale des Franciscains, en l’impliquant dans une affaire de prostitution, l’Agence Fides a interrogé le P. Gianfranco Girotti, Assistant Général de l’Ordre des Frères Mineurs Conventuels, et Régent de la Pénitencerie Apostolique du Vatican.
Le P. Girotti déclare : « Les Franciscains en Russie ont déjà pardonné ceux qui les ont diffamés. Ils n’ont aucun ressentiment dans le cœur, mais seulement la paix. Mais, au plan juridique, ils n’ont pas renoncé à agir, pour faire ressortir la vérité. La procédure judiciaire était un acte nécessaire pour éviter le scandale et démentir des informations erronées et injurieuses. Le pardon au plan personnel et spirituel ne peut être confondu avec le droit à la justice et à la vérité ».
Le religieux poursuit en ces termes : « Chaque chrétien est tenu à pardonner, en suivant l’enseignement de Jésus, Le pardon est en effet un trait essentiel de notre charisme de Franciscains, mais il ne porte pas préjudice à la justice et à la légalité. Les deux aspects sont complémentaires. Avec le prétexte du pardon, on peut commettre parfois des erreurs : le pardon, en définitive ne peut obscurcir la vérité ».
Le P. Girotti a parlé récemment avec les Frères de la communauté de Moscou, après la décision du Grand Jury qui a condamné les organes d’information russes : « Les Frères sont contents pour cet acte de justice qui laisse intacte leur crédibilité et leur service. Leur travail est dirigé vers l’évangélisation et s’exprime surtout par la proximité des plus pauvres : ils dirigent et travaillent dans des maisons et des cantines pour marginalisés, pour personnes âgées, pour les enfants de la rue, avec la collaboration des Sœurs Missionnaires de la Charité. Des jeunes Frères, qui sont en période de formation, et se préparent au sacerdoce, vont aussi dans les familles pour apporter des aides concrètes et une parole d’espérance. Pour cela, grâce à leur disponibilité et à leur ouverture aux pauvres, les Frères sont appréciés par les gens. L’épisode qui les a diffamés pouvait représenter une tache sur eux, mais tout s’est résolu pour le mieux ».
