Manifestations dans toute l’Italie pour sauver la vie d’Eluana Englaro

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ROME, Vendredi 18 juillet 2008 (ZENIT.org) – Le nombre de ceux qui, au fil des heures, décident de joindre leurs voix à celles des personnes qui, au nom de la défense de la vie, luttent pour sauver Eluana Englaro, la jeune fille qu’une sentence de la Cour de Cassation de Milan, a condamné à mourir de faim et de soif, augmente.

Alors que le Sénat italien s’apprête à lever l’exception d’inconstitutionnalité vis-à-vis de la sentence émise par la Cour de cassation de Milan, les religieuses qui s’occupent d’Eluana ont demandé à son père de la laisser vivre.

Par ailleurs, 25 neurologues universitaires et du service sanitaire national ont écrit au procurateur général de la Cour d’appel de Milan, au président de la République et au gouvernement, pour qu’ils interviennent de toute urgence et bloquent « l’exécution de ce qui ressemble de plus en plus à une sentence de condamnation à mort ».

Le célèbre chanteur italien Adriano Celentano a écrit une lettre ouverte au père d’Eluana, sur le « Corriere della Sera », disant : « Eluana a peut-être besoin de la conversion de son père pour que son départ ait lieu de manière spontanée et sans aucune interruption. Ou de se réveiller. On dit que la foi est un don. Car seule la foi est capable d’accomplir ce qu’il y a de plus grand, et moi je dirai une prière pour elle ».

A Parme, la mère de Gianluca Taverna, un jeune garçon dans le coma depuis tant d’années, a souligné que malgré les difficultés, « elle ne pourrait jamais débrancher son fils ».

Entre temps, les collectes de bouteilles d’eau organisées en faveur d’Eluana se sont poursuivies à Milan sur le parvis de la cathédrale et à Rome au Capitole.

Mercredi dernier 16 juillet, les sœurs Miséricordieuses qui, depuis 14 ans, assistent Eluana Englaro dans la maison de repos « Monsignor Luigi Talamoni » de Lecco, ont demandé encore sur RAI1, et sur les pages du quotidien des évêques « Avvenire »: « laissez-nous Eluana », ne la faites pas mourir.

Les sœurs avaient déjà fait une demande en ce sens aussitôt après la sentence de la Cour de cassation de Milan.

Les religieuses, en particulier soeur Rosangela, assistent Eluana avec amour. Elles la sortent tous les jours en fauteuil roulant, la caressent, lui parlent. Des séances de physiothérapie entretiennent sa tonicité.

Soeur Albina Corti, responsable de la clinique, a précisé, dans un entretien sur l’« Avvenire », que « la vie d’Eluana ne s’est pas interrompue. C’est un mystère en ce moment, mais elle vit ! Et elle n’est accrochée à aucune machine. Elle est alimentée la nuit par une sonde ».

A la question de savoir si elle réagit aux stimulations, soeur Albina a raconté que « lorsque Eluana entend la voix de sœur Rosangela il est évident qu’elle se contracte, s’agite. On a l’impression qu’elle sent quelque chose. Certes, c’est une impression peut-être subjective, mais quelque chose se passe en elle ».

Pour soutenir l’initiative du Directeur du journal  « Il Foglio », Giuliano Ferrara, et du directeur du magazine « Tempi », Luigi Amicone, l’association « Science et Vie » a organisé jeudi 17 juillet une manifestation sur la place du Capitole à Rome, pour défendre la vie d’Eluana.

Antonio Gaspari

Traduit de l’italien par Isabelle Cousturié

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ZENIT Staff

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