ROME, Vendredi 17 octobre 2008 (ZENIT.org) – Benoît XVI invite à recueillir l’héritage de Jean-Paul II en mettant en pratique son invitation : « N’ayez pas peur ! »
A l’occasion du XXXe anniversaire de l’élection de Jean-Paul II, le 16 octobre 1978, Benoît XVI a en effet assisté à la projection du film « Témoignage », du cinéaste polonais Pawel Pitera (cf. Zenit du 15 octobre 2008), sur la vie de Jean-Paul II, tiré du livre du cardinal Stanislas Dziwisz, archevêque de Cracovie et Gian Franco Svidercoschi, « Une vie avec Karol » (Desclée de Brouwer-Seuil, 2007), jeudi soir, 16 octobre, à 17 h 30, en la salle Paul VI du Vatican, entouré de nombreux membres du synode et de milliers de personnes, dont une forte communauté polonaise qui a chanté spontanément pendant que le pape saluait une à une les personnes impliquées dans la réalisation du film.
A l’issue de la projection, Benoît XVI a adressé quelques paroles de remerciement au cardinal Dziwisz, au réalisateur et à tous ceux qui ont permis le tournage et la recherche dans les archives : certaines séquences étaient jusqu’ici inédites.
Le pape a invité l’assemblée à « recueillir son invitation à ne pas avoir peur ». « En suivant son exemple, a ajouté le pape, nous voulons nous aussi avec courage rendre notre témoignage au Christ ».
Evoquant le soir du 16 octobre 1978, « resté dans le coeur de tous », où prenant la parole, à la « même heure », et contre tout protocole, depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre, le nouvel évêque de Rome « venu de loin », s’adressait aux fidèles de Rome en disant : « Si je me trompe, vous me corrigerez » : « Se mi sbaglio mi corriggerete ». C’était, a souligné Benoît XVI, « son premier contact avec la Ville et avec le Monde ».
Il relevait la signification du choix du nom de Jean-Paul II, « en continuité avec son prédécesseur », Albino Luciani, « qui n’avait guidé l’Eglise que pendant 33 jours ».
« Nous pourrions dire, a fait observer Benoît XVI, que le pontificat de Jean-Paul II est contenu entre deux expressions. La première – « Ouvrez les portes au Christ ! N’ayez pas peur ! » – a été vibrante, elle a impressionné et secoué l’opinion publique et elle résonnera sur ses lèvres encore de nombreuses fois au cours des années suivantes ; l’autre – « Laissez-moi aller à la Maison du Père » – a été prononcée faiblement par le pape sur son lit de mort, au moment où s’achevait son long et fructueux pèlerinage terrestre ».
Les foules ont entendu les premières paroles, un petit groupe d’intimes a recueilli les dernières, a fait observer le pape, citant le « fidèle secrétaire, don Stanislao, maintenant archevêque métropolitain de Cracovie », celui à qui l’on doit le livre « Une vie avec Karol », et le film « Témoignage » qui racontent « sa longue familiarité avec ce grand pontife », à Cracovie puis à Rome.
Il parcourt ainsi, a souligné le pape « les moments de joie et de tristesse, d’espérance et d’audace apostolique ». Il « révèle des épisodes inédits », et « laisse transparaître la simplicité humaine, le courage décidé et enfin la souffrance du pape Wojtyla, affrontée jusqu’à la fin avec la trempe d’un montagnard et la plénitude de l’humble serviteur de l’Evangile ».
Pour Benoît XVI, ce film « émouvant » permet « au spectateur qui n’a pas connu Jean-Paul II », de percevoir son « âme » et sa « passion évangélique ».
« A nous qui l’avons connu, ajoute la pape, le film offre l’occasion de revivre avec une émotion profonde certains moments de sa vie », d’après le livre mais avec des « élements nouveaux ».
C’est aussi, souligne le pape, « l’occasion de mieux connaître la patrie du pape Wojtyla, la Pologne, ses traditions culturelles et religieuses », de repenser aux événements « ecclésiaux et civils » que l’on connaît, avec « affection ».
« Il nous fait vraiment revivre ces journées et revoir notre cher pape Jean-Paul II, qui du ciel, en ce momment, est certainement avec nous ». Une remarque saluée par de vifs applaudissements.