ROME, Vendredi 9 Octobre 2009 (ZENIT.org) – En évoquant la « tragédie » de la seconde guerre mondiale, Benoît XVI a souhaité que le « rappel de ces tristes événements soient un avertissement, surtout pour les nouvelles générations, à ne plus jamais céder à la tentation de la guerre ».
Le pape s’est exprimé à l’issue du concert « Jeunes contre la guerre » auquel il a assisté le 8 octobre à l’auditorium de la Via della Conciliazione, à Rome. Un concert organisé par le Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, la commission du Vatican pour les relations religieuses avec le judaïsme, l’ambassade d’Allemagne près le Saint-Siège et le « KulturForum » de Mainau, pour marquer le 70e anniversaire du début de la Seconde Guerre mondiale.
« Ce soir, la tragédie de la seconde guerre mondiale nous revient en mémoire, une page douloureuse d’histoire semée de violence et d’inhumanité, qui a causé la mort de millions de personnes, laissant les vainqueurs divisés et l’Europe à reconstruire », a ainsi affirmé le pape.
« La guerre voulue par le national-socialisme a touché de nombreuses populations innocentes de l’Europe et d’autres continents, alors qu’avec le drame de la Shoah, elle a surtout blessé le peuple juif, objet d’une extermination programmée », a-t-il rappelé.
Malheureusement, a ajouté le pape, « personne ne réussit à arrêter cette catastrophe effroyable : la logique de l’égoïsme et de la violence prévalut inexorablement ». « Que le rappel de ces tristes événements soient un avertissement, surtout pour les nouvelles générations, à ne plus jamais céder à la tentation de la guerre ».
Dans son discours, Benoît XVI a aussi rappelé la commémoration, cette année, du 20e anniversaire de la chute du mur de Berlin, « symbole éloquent de la fin des régimes totalitaires de l’Est européen ».
« L’Europe, le monde entier ont soif de liberté et de paix ! », a-t-il lancé. « Il faut construire ensemble une vraie civilisation qui ne soit pas fondée sur la force, mais soit le ‘fruit de la victoire sur nous-mêmes, sur les puissances de l’injustice, de l’égoïsme et de la haine’ ».
« Le mouvement œcuménique, qui a trouvé dans la seconde guerre mondiale un catalyseur, peut contribuer à cette construire, oeuvrant avec les juifs et tous les croyants », a-t-il conclu.