ROME, Lundi 26 octobre 2009 (ZENIT.org) - « Avec de trop nombreuses personnes exclues des protections et des bénéfices de la loi et avec une crise financière mondiale qui touche toutes les régions, encourager l'état de droit au niveau international devient un instrument toujours plus vital. L'état de droit sert comme fondement d'une société plus juste ».

C'est ce qu'a affirmé Mgr Celestino Migliore, observateur permanent du Saint-Siège aux Nations Unies, lors de la 64e Assemblée générale des Nations Unies, le 15 octobre, sur le thème « L'état de droit au niveau national et international ».

Pour le haut prélat, « nous devons nous souvenir que la loi en elle-même n'est pas l'objectif, parce que trop souvent, les pays utilisent les lois comme sources d'oppression et de violence pour ‘régner parmi les lois' ». « Il est plutôt nécessaire de considérer qu'à la base de toute loi, il doit y avoir une valeur ou une vérité fondamentales afin qu'elle ait une signification et un but avéré ».

Ainsi, si « la responsabilité première de la promotion et de la création d'un juste état de droit revient aux autorités nationales et locales, dans une société globalisée, la nécessité de normes et de lois justes qui gouvernent les groupes au-delà des frontières nationales est de la plus grande importance ».

« Le droit international continue à revêtir une importance particulière dans les secteurs de la paix et de la sécurité, du développement économique et de la dégradation de l'environnement », a ajouté Mgr Migliore. « La corruption diffuse, les conflits internationaux et nationaux, le terrorisme, la violence sexuelle comme instruments de guerre et autres abus contre les droits de l'homme, sont trop souvent perpétués à cause de l'absence d'un ‘état de droit' ou du manque de respect des garanties juridiques existantes à différents niveaux ».

Durant son intervention, le haut prélat a aussi estimé que « l'état de droit au niveau international est devenu toujours plus nécessaire dans le domaine économique ». « La nature interconnectée du commerce et des activités économiques globales ne permet plus aux simples nations de contrôler et de réguler leur propre économie parce que, comme l'a démontré la récente crise, l'échec d'une régulation correcte d'un simple marché ou d'une seule matière première peut causer des effets dévastateurs dans le monde », a-t-il affirmé.

« Pour être efficace, un juste état de droit demande une administration judiciaire, une gestion responsable des institutions et un soutien social et politique », a-t-il enfin estimé. « Se concentrer exclusivement sur les aspects techniques et administratifs de la réalisation de l'état de droit s'est démontré inefficace et continuera à l'être parce que nous devons nous occuper du support culturel de base, qui est nécessaire pour respecter ceux pour lesquels le droit existe ».