ROME, Mercredi 2 Décembre 2009 (ZENIT.org) – Pour le patriarche œcuménique Bartholomée Ier, la présence de la délégation du Saint-Siège à Istanbul pour la fête de saint André est « une confirmation du désir » de « parvenir à la pleine communion » et d’éliminer « les obstacles accumulés » ces derniers siècles.
L’archevêque de Constantinople a accueilli, lundi 30 novembre, le cardinal Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens, Mgr Brian Farrell, secrétaire du dicastère, le révérend Andrea Palmieri et le père Vladimiro Caroli, membre de la section orientale.
Ces hauts prélats ont été envoyés par Benoît XVI à Istanbul pour la célébration du saint patron du patriarcat œcuménique, a rapporté L’Osservatore Romano. Une visite qui rentre dans le cadre de l’échange annuel de délégations pour les fêtes respectives des saints patrons (la rencontre à Rome a lieu le 29 juin à l’occasion de la fête des saints Pierre et Paul).
« Nous attribuons une grande signification symbolique à votre présence ici, parce qu’il révèle le désir de la très sainte Eglise de Rome de faire tout son possible, de son côté, pour retrouver notre unité dans la même foi et la communion sacramentelle selon la volonté de Celui qui nous a appelé à l’unité pour que le monde croit », a affirmé le patriarche œcuménique.
La route vers la pleine communion, « telle qu’elle est vécue par nos Eglises depuis le premier millénaire, a été entreprise dans un dialogue d’amour et de vérité et se poursuit, par la grâce de Dieu et malgré des difficultés occasionnelles », a affirmé le patriarche en rappelant l’importance de la « prière incessante » pour le dialogue théologique officiel entre catholiques et orthodoxes.
Bartholomée Ier cite notamment la question ecclésiologique du primat et du rôle de l’évêque de Rome dans la communion de l’Eglise au premier millénaire, thème au centre de la XIe session plénière de la Commission mixte internationale pour le dialogue théologique, qui s’est déroulée à Paphos (Chypre) du 16 au 23 octobre.
« Nous sommes tous conscients que cette question épineuse a provoqué un contentieux grave dans les relations entre nos deux Eglises », a affirmé le patriarche œcuménique. « Voilà pourquoi l’éradication d’un tel obstacle entre nous favoriserait sûrement notre chemin vers l’unité ».
L’étude de l’histoire de l’Eglise au premier millénaire « fournira aussi la pierre angulaire pour l’évaluation de développements successifs ultérieurs au cours du second millénaire », a conclu Bartholomée Ier, invoquant les dons de l’humilité et du dialogue pour l’accueil de la vérité.