ROME, Mercredi 16 Décembre 2009 (ZENIT.org) – L’édition française de L’Osservatore Romano fête ses 60 ans. Créée le 16 décembre 1949, elle a été « voulue par Pie XII et par le substitut Giovanni Battista Montini (le futur Paul VI) en raison de l’importance de cette langue dans le monde », souligne Gian Maria Vian.
Dans un article publié dans l’édition du 16 décembre, le directeur de L’Osservatore Romano revient sur l’histoire du journal du Vatican, depuis sa création comme quotidien italien en 1861.
Mais ce ne fut qu’à la fin des années 1940, « lorsque l’Europe commençait à se remettre de la catastrophe du deuxième conflit mondial et alors que Pie XII préparait le jubilé du ‘grand retour’, que virent le jour les éditions hebdomadaires du quotidien ».
« Tout d’abord en italien et finalement, le 16 décembre 1949, il y a soixante ans, en français », rappelle Gian Maria Vian.
« A cette édition (au début publiée en France et depuis 1951 au Vatican), suivit presque dans le même temps, l’édition espagnole (tout d’abord en Argentine et ensuite au Vatican), et ensuite en anglais, en portugais et en allemand sous le pontificat de Paul VI, en polonais avec Jean-Paul II, jusqu’à ce qu’avec Benoît XVI, pour la première fois, L’Osservatore Romano soit imprimé entièrement dans un alphabet non latin, c’est-à-dire en malayalam, la langue des ‘chrétiens de saint Thomas’ qui peuplent l’Etat indien du Kerala ».
L’édition en français, souligne encore le directeur de L’Osservatore Romano, a été « voulue par Pie XII et par le substitut Giovanni Battista Montini (le futur Paul VI) en raison de l’importance de cette langue dans le monde » et « répond au besoin évident de diffuser la parole du Pape sans frontières linguistiques ».
« Une tâche que le journal accomplit depuis lors avec constance et compétence, répondant à une fonction première de documentation hebdomadaire immédiate et rigoureuse sur les enseignements et sur l’activité du Successeur de Pierre et du Saint-Siège, à laquelle s’ajoute une information essentielle sur l’actualité et sur les débats culturels, avec un souffle international ».
Une tâche reconnue « de manière significative par deux grandes figures de l’Eglise catholique » du 20e siècle, le cardinal Bernardin Gantin, africain, et le cardinal François Xavier Nguyên Van Thuân, asiatique.
Lors du 50e anniversaire de l’Osservatore Romano, le « premier parla d’un journal ami qui sait rendre proche la figure ou le message d’un être aimé », tandis que le second le définit comme « ‘une poignée de main du Vatican, un acte dont nous avons besoin et qui réchauffe notre cœur’, en rapprochant celui qui est géographiquement éloigné du centre de la communion catholique ».