ROME, Vendredi 5 février 2010 (ZENIT.org) – L’Eglise catholique au Brésil poursuit sa mobilisation contre le 3e programme national des droits humains, signé en décembre dernier par le président Lula et qui doit maintenant être approuvé par le Congrès.
Plus de 40 évêques ont signé et publié, le 1er février dernier, une note très critique dénonçant, non seulement la dépénalisation de l’avortement mais également les projets de légalisation des unions homosexuelles et des mesures pour empêcher l’affichage de symboles religieux dans les établissements politiques des Etats-Unis du Brésil.
Dans leur déclaration, les évêques de la CNBB, réaffirment leur position maintes fois manifestée en faveur de la défense de la vie et de la famille, et contre la dépénalisation de l’avortement, le mariage des personnes de même sexe et le droit d’adoption pour les foyers « homo-affectifs ».
Ils rejettent également la création de mécanismes visant à empêcher l’exposition de symboles religieux dans les établissements publics de l’Union, réaffirmant « qu’une telle mesure d’intolérance entend ignorer nos racines historiques ».
« Nous ne pouvons accepter que le droit humain légitime, déjà reconnu dans la Déclaration de 1948, de liberté religieuse à tous les niveaux, y compris au niveau public, puisse être entravé par le diktat idéologique qui prétend réduire toute manifestation religieuse à la sphère exclusivement privée », soulignent-ils avant de rappeler que les symboles religieux « expriment l’âme du peuple brésilien » qu’« ils sont la manifestation des racines historiques chrétiennes que nul n’a le droit d’abolir ».
« Il y a des proposition qui banalisent la vie, ôtent son caractère propre à l’institution familiale du mariage, limitent la liberté d’expression dans la presse, réduisent les garanties juridiques protégeant la propriété privée, limitent l’exercice du pouvoir judiciaire, et comportent le risque de rallumer des conflits sociaux déjà pacifiés par la loi d’amnistie », ajoutent-ils.
Pour les évêques du Brésil, ces propositions constituent donc « une menace pour la paix sociale elle-même ».
« ‘Fermes dans l’espérance, patients dans l’affliction, assidus à la prière’ (Rm 12,12), nous confions à Dieu, Seigneur suprême de la vie et de l’histoire, l’avenir de notre patrie brésilienne », concluent les évêques brésiliens dans leur déclaration.
Isabelle Cousturié