ROME, Jeudi 29 avril 2010 (ZENIT.org) – « L’important est d’arriver à l’heure, avec 30 minutes d’avance maximum » : c’est la recommandation du Comité d’organisation de l’Ostension 2010 du Linceul après les ‘embouteillages’ des premiers jours de visite, notamment dans les Jardins royaux du bas, situés avant l’accès au Chemin du pèlerin.
Depuis le 10 avril et jusqu’au 23 mai, le Saint Suaire est exceptionnellement exposé aux fidèles dans le Dôme de Turin. Le pape s’y rendra en pèlerinage le 2 mai prochain.
Le Comité rappelle que le système d’accès des pèlerins – surtout ceux venus en groupe et en bus – se base sur le respect des procédures et des temps établis qui ont été communiqués aux groupes avant leur arrivée à Turin. « Il est inutile d’arriver avec trop d’avance dans les Jardins royaux parce que l’on risque seulement de prolonger l’attente et de rendre plus difficile l’accueil pour tous les pèlerins ».
Mais comment est organisé le parcours des visiteurs du Saint-Suaire ?
Victor Tua, du Comité pour l’Ostention 2010, s’occupe de la « gestion » des pèlerins à partir du moment où ils arrivent dans le périmètre de la ville jusqu’au moment où ils le quittent.
« La plupart des visiteurs arrivent en bus : on prévoit la venue de près de 20 000 bus ». Tous les bus doivent se diriger vers un des deux points d’arrivée appelés « stop 1 ». C’est là que l’arrivée est enregistrée – on vérifie qu’il n’est ni trop tôt ni trop tard par rapport à l’heure prévue pour la visite – et que l’on présente le ticket prouvant le paiement des taxes écologiques demandées par la Commune de Turin ».
Les bus sont ensuite envoyés vers le centre ville, jusqu’au ‘stop 2′ où un numéro est donné au bus pour récupérer ensuite les pèlerins. Finalement, ces derniers sont laissés à l’un des 12 postes prévus, d’où ils rejoignent ensuite les Jardins royaux et le pavillon d’accueil.
Une fois arrivés là, les pèlerins trouvent toutes les commodités nécessaires telles que toilettes, bar, banquettes. Des volontaires sont ici chargés de vérifier les tickets d’entrée. Si les groupes sont trop en avance, ils sont invités à revenir plus tard.
Un groupe tous les 1/4 d’heure
« L’heure exacte d’entrée est indiquée sur le billet », affirme Victor Tua. « On prévoit un groupe tous les quart d’heure : pour le moment, les jours de grande affluence – samedi et dimanche – nous avons reçu des groupes allant jusqu’à 1030 personnes. Mais on attend des groupes de 1200 personnes ».
Une bonne nouvelle pour les groupes qui manquent l’heure d’entrée : il leur est quand même consenti de se mettre dans la file pour effectuer la visite prévue.
Les portes ouvrent à 7h du matin et cette année, en raison de la brièveté de l’ostension – seulement 44 jours – et du nombre de demandes, la fermeture a été décidée à 22h30.
Les pèlerins suivent alors un parcours couvert où résonne de la musique sacrée et qui les mène à deux grandes pièces destinées à préparer le pèlerin à sa visite : une image du linceul et quelques explications sont projetées sur un grand écran.
Les pèlerins se dirigent ensuite vers la cathédrale en passant par les « Infernotti » (sous-sols) de la ‘Manica Nuova’ du Palais Royal, pour déboucher dans l’aire du Théâtre Romain, remonter jusqu’à la place du campanile du Dôme et entrer enfin dans la cathédrale en passant par le parvis.
Un parcours sur 3 niveaux
Des groupes pouvant aller jusqu’à 240 personnes sont invités à s’arrêter devant le Linceul. « Un lecteur indique les endroits du Suaire à observer et après la lecture d’une courte prière, il invite les pèlerins à sortir. En fonction de l’affluence, le temps d’arrêt devant le linceul est de 3,5 à 5 minutes ».
Le parcours s’effectue sur 3 niveaux, pour permettre au plus grand nombre de pouvoir contempler le Saint Suaire. Il faut compter environ une heure en tout, de l’entrée à la sortie de la cathédrale.
Un parcours plus réduit a été prévu le mercredi après-midi pour les personnes handicapées ou malades. Un panneau présentant l’image du Saint-Siège en relief a par ailleurs été préparé à l’attention des personnes malvoyantes ou aveugles.
A la fin du parcours et pour ceux qui le souhaitent, il est possible de re-rentrer dans la cathédrale et de s’arrêter un moment pour contempler le Suaire de plus loin. Un endroit a aussi été prévu, dans le ‘Palazzo Chiablese’ situé à droite de la cathédrale, pour s’arrêter devant le Saint-Sacrement ou demander le sacrement de la pénitence.
Possibilité de réserver au dernier moment
Enfin, en sortant de la cathédrale, à l’angle de la Piazza Castello, se trouve une librairie et un point d’accueil pour les touristes et les pèlerins qui souhaiteraient réserver une visite au dernier moment.
En effet, « il n’y a pas d’échéance de temps pour les réservations – affirme Willy Cuoco, responsable du système de réservations pour le linceul – mais seulement une limite concernant la capacité. On cherche à ne pas trop dépasser le nombre prévu pour permettre aux pèlerins de s’arrêter au moins quelques minutes ».
« Durant les jours de très grande affluence, comme samedi et dimanche – poursuit Willy Cuoco – les pèlerins peuvent atteindre le nombre de 52 000, alors que durant la semaine, cela peut descendre à 13 000. On estime la moyenne des visiteurs à 37 000 chaque jour de l’ostension ».
« Il y a des groupes de pèlerins – affirme encore Willy Cuoco – qui viennent le matin tôt pour une visite qu’ils ont réservée et repartent juste après. La plupart viennent avec des pèlerinages paroissiaux ou diocésains. Il ne s’agit pas de voyages touristiques mais de véritables pèlerinages, avec le désir d’une expérience à vivre intimement. Pour tous, croyants et laïcs, parfois curieux des aspects scientifiques, c’est une expérience qui pose questions ».
Et comment se conclut le parcours des pèlerins en bus organisés ?
« Quand tous les aspects de la visite ont été épuisés », reprend Victor Tua, « les pèlerins se dirigent vers le Pavillon de départ où le numéro de leur bus leur est donné. Il ne leur reste plus qu’à l’attendre à l’endroit indiqué et… nous espérons alors que tout ira pour le mieux ». « Le Comité pour l’ostension, les volontaires, les institutions : nous sommes tous impliqués au maximum pour montrer aux pèlerins le visage le plus accueillant de l’Eglise et de la région de Turin ».
Chiara Santomiero
Rédaction française : Marine Soreau
