ROME, Mercredi 16 mars 2011 (ZENIT.org) – « Nous sommes oubliés », déplore le nonce apostolique en Côte d’Ivoire, Mgr Ambrose Madtha, au micro de Radio Vatican, alors que l’embargo prive la population de médicaments.
Les affrontements entre les factions du président sortant Laurent Gbagbo, et du vainqueur des élections de novembre 2010, Alassane Ouattara, sont en train de provoquer une crise humanitaire majeure, dénonce Radio Vatican.
La radio parle de 500.000 déplacés fuyant les zones de combat, et ayant besoin de tout, leurs maisons ayant été brûlées, et pour lesquels se mobilisent les paroisses catholiques locales.
« Hélas, dit le nonce, on a un peu oublié la Côte d’Ivoire. Depuis plus de trois mois, la situation est très préoccupante du point de vue politique, social, et humanitaire ».
Il évoque la situation des « très nombreux réfugiés à l’intérieur du pays et à l’extérieur (…) c’est un vrai désastre » : beaucoup se sont réfugiés dans l’Ouest du pays, vers le Liberia, indique Caritas internationalis.
Le nonce déplore le manque de médicaments. Ces réfugiés, explique-t-il, « ont besoin de tout, parce qu’ils ont tout abandonné dans leurs maisons, ils n’ont emporté que quelques vêtements pour les enfants. Ils ont avant tout besoin de nourriture et aussi de médicaments. L’Union européenne a imposé un embargo et il est maintenant difficile de trouver les médicaments nécessaires pour la situation sanitaire du pays : il y a la malaria, le choléra et d’autres types de maladies ».
Il regrette que la crise soit bloquée, les deux partis restant sur leurs positions mais continue d’espérer que les deux leaders cherchent à arriver à une conclusion.