Jean-Paul II implore la paix pour la Terre Sainte avec toute l´Eglise convoquée

« Seigneur, fais de moi un instrument de paix »

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CITE DU VATICAN, Dimanche 7 avril 2002 (ZENIT.org) – Jean-Paul II implore avec toute l´Eglise la paix en Terre Sainte, en ce dimanche de la Miséricorde. « Les chrétiens, dit le pape, répètent avec Saint François d´Assise: « Seigneur, fais de moi un instrument de paix ». »

En effet, le pape Jean-Paul II a demandé à toute l´Eglise de prier aujourd´hui pour que cessent les violences en Terre Sainte, dans une lettre adressée cette semaine au cardinal secrétaire d´Etat Angelo Sodano (cf. texte ci-dessous ZF02040702). « On a comme l´impression d´une dérive inhumaine incontrôlable », écrit Jean-Paul II. En Italie, les diocèses se sont mobilisés à l´appel du pape.

Ce dimanche est en effet le « Dimanche de la Miséricorde divine », institué par Jean-Paul II en relation avec les révélations privées reçues par sainte Faustine Kowalska à Cracovie. Jean-Paul II écrit: « N´est-ce pas l´occasion la mieux adaptée pour faire monter au Ciel une invocation unanime de pardon et de miséricorde, en implorant du Cœur de Dieu une intervention spéciale auprès des responsables afin qu´ils puissent accomplir, même s´ils sont coûteux, les pas nécessaires pour conduire les parties en conflit vers des accords justes et dignes pour chacun? ».

Ainsi, lors de la prière du « Regina Cœli », que, pendant le temps pascal la liturgie chante à l´heure de l´angélus, le pape disait aujourd´hui en italien: « Paix à vous! » C´est ainsi que Jésus s´adresse à ses Apôtres dans l´Evangile de ce dimanche, qui clôt l´octave de Pâques. C´est une salutation qui trouve dans nos âmes en ces heures un écho particulièrement profond devant la persistance préoccupante des affrontements en Terre Sainte. C´est précisément pour cela que j´ai demandé à tous les enfants de l´Eglise qu´ils s´unissent aujourd´hui dans la concorde et de façon persistante pour implorer la paix ».

Le pape insistait: « La paix est un don de Dieu. Le Créateur lui-même a inscrit dans le cœur des hommes la loi du respect de la vie: « Qui répand le sang de l´homme, son sang sera répandu par l´homme, parce qu´à l´image de Dieu Celui-ci a fait l´homme », dit la Genèse (9, 6). Lorsque tout autour domine la logique sans pitié des armes, Dieu seul peut ramener les cœurs à des pensées de paix. Lui seul peut donner les énergies nécessaires pour se libérer de la haine et de la soif de vengeance, et pour emprunter le chemin de la négociation en vue de l´accord et de la paix ».

« Comment oublier, interrogeait Jean-Paul II, qu´Israéliens et Palestiniens, en suivant l´exemple d´Abraham, croient dans un Dieu unique? Vers Lui, que Jésus nous a révélé comme Père miséricordieux, s´élève la prière chorale des chrétiens qui répètent avec Saint François d´Assise: « Seigneur, fais de moi un instrument de paix ».

Le pape évoquait les religieux en première ligne, à Bethléem: « Mon souvenir, disait-il, va en ce moment, en particulier, à la communauté des Franciscains, aux Grecs orthodoxes, aux Arméniens orthodoxes, qui vivent des heures difficiles dans la basilique de la Nativité. Je les assure tous de ma prière constante ».

Jean-Paul II rappelait aussi le sens de ce deuxième dimanche de Pâques: « La liturgie d´aujourd´hui, expliquait le pape, nous invite à trouver dans la miséricorde divine la source de cette paix authentique que le Christ ressuscité nous offre. Les plaies du Seigneur ressuscité et glorieux constituent le signe permanent de l´amour miséricordieux de Dieu pour l´humanité. D´elles émane une lumière spirituelle qui éclaire les consciences et infuse dans les cœurs le réconfort et l´espérance ».

A propos de l´invocation de sainte Faustine: « Jésus, j´ai confiance en toi! », Jean-Paul II ajoutait: « Répétons en cette heure complexe et difficile, en sachant notre besoin de cette Miséricorde divine qui, il y a plus d´un demi siècle, s´est manifestée avec tant de largesses à sainte Faustine Kowalska. Que là où les épreuves et les difficultés sont les plus rudes, se fasse plus insistante cette invocation au Seigneur ressuscité, et plus insistante l´imploration du don de son Esprit Saint, source d´amour et de paix ».

Enfin, le pape confiait cette intention spéciale à l´intercession de la Vierge Marie en disant: « Confions notre prière à Marie dont nous ferons mémoire de façon spéciale demain en la fête liturgique de l´Annonciation du Seigneur. Le mystère de la Conception de Jésus dans le sein de la Vierge par l´action de l´Esprit Saint, nous rappelle que la vie humaine assumée par le Christ est inviolable dès le premier instante. La contemplation du mystère nous pousse à renouveler notre engagement à aimer, accueillir et servir la vie. Un engagement qui rapproche croyants et non-croyants, « parce que la défense et la promotion de la vie n´est le monopole de personne, mais un devoir et une responsabilité pour tous » (Evangelium Vitae, 91). Que la Vierge, Mère de Miséricorde, qui a conçu le Verbe incarné à l´annonce de l´Ange, nous aide à toujours respecter la vie, et à promouvoir la paix d´un même cœur ».

Lundi 1er avril, lundi de Pâques lundi qui « rappelle la rencontre du messager divin avec les femmes accourues au sépulcre », Jean-Paul II avait déjà invoqué ce don de la Paix fait par le Ressuscité. Il disait aux fidèles rassemblés Place Saint-Pierre: « Depuis la tombe vide l´annonce angélique se répand par le monde pour atteindre tous les points de la terre en apportant un message d´espérance pour tous ». Et d´ajouter: « Comme je voudrais que l´annonce pascale ravive toujours plus la foi des baptisés! Comme je voudrais que la paix, don du Christ ressuscité, arrive dans chaque cœur humain et rende espoir à tous les opprimés, à ceux qui souffrent! ».

Jean-Paul II demandait que la Vierge Marie, « témoin silencieux de la mort et de la résurrection de son fils Jésus », aide les fidèles « à croire jusqu´au bout à ce Mystère de Salut qui, accueilli avec une foi profonde, peut changer la vie ». « Puisse-t-elle, disait le pape, faire que nous le transmettions avec joie à ceux que nous rencontrons, en disciples cohérents et courageux du Seigneur ressuscité ».

Jean Paul II invitait ensuite les fidèles à prier tout spécialement pour les habitants de Bethléem, « la ville où naquit Jésus et qui vit des heures difficiles et de très grand danger. En effet, des informations très préoccupantes nous parviennent, qui ont perturbé le climat pascal alors que ce moment devrait être celui d´une célébration de la paix, de la joie et de la vie. C´est avec une profonde tristesse que le Pape dit sa proximité de ces frères et de ces sœurs, et l´Eglise toute entière prie et œuvre afin qu´il soit mis fin rapidement à un pareil calvaire ».

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ZENIT Staff

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