Etudier les perspectives anthropologiques et missionnaires de l’Asie : tel était l’objectif du congrès international organisé du 15 au 17 avril derniers à l’Université pontificale urbanienne à Rome sur le thème « A l’écoute de l’Asie : les chemins de la foi – Sociétés et religions entre tradition et modernité ».
Ce congrès entrait dans le cadre des initiatives souhaitées par le pape Benoît XVI en cette Année de la foi, pour « rendre Dieu à nouveau présent dans ce monde et ouvrir aux hommes l’accès à la foi » (discours du 27 janvier 2012).
Les travaux du congrès ont été ouverts et clôturés par le préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, le cardinal Fernando Filoni, en présence de nombreux invités d’autres universités.
Parmi les intervenants : des intellectuels et des chercheurs d’Asie, provenant d’instituts universitaires civils et de centres de recherches chrétiens hindous et islamiques du Bangladesh, de Chine, de l’Inde, d‘Indonésie, du Liban, du Pakistan, de Corée du sud, de Thaïlande et de Taiwan.
Des membres de la curie romaine sont également intervenus : le secrétaire du dicastère Mgr Hon Tai Fai et le sous-secrétaire Mgr Wojda, ainsi que le président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, le cardinal Jean-Louis Tauran, et le président du conseil pontifical « Cor Unum » le cardinal Robert Sarah.
Ce congrès, dans le même esprit que celui de 2012 sur l’Eglise africaine, se proposait d’étudier en profondeur les domaines culturels et linguistiques au cœur de la réalité chinoise, de la réalité indienne et du monde musulman dans ses diverses composantes (arabe, indonésienne, malaise, etc…).
L’Asie est le continent où se sont développées les grandes religions et les religions historiques (hindouisme, bouddhisme, judaïsme, christianisme, islam, Taoïsme, confucianisme, zoroastrisme, shintoïsme, etc.). Ces religions se trouvent aujourd’hui confrontées à un défi historique: comment faire passer leur patrimoine de croyances, valeurs et expressions de culture dans un monde qui a profondément changé, devenu très technique et où le sécularisme est souvent bien marqué.
Les communautés chrétiennes d’Asie sont elles aussi confrontées à l’évolution rapide du monde, qui les questionne beaucoup. Ce congrès avait pour but d’éclaircir les points forts et les points faibles de la réalité des communautés chrétiennes en Asie, sans fermer les yeux sur les aspects qui posent des problèmes.
L’université pontificale urbanienne est une institution de longue tradition liée à l’évangélisation, née en1627 comme centre de formation pour les prêtres – et par la suite aussi pour les laïcs – qui se préparaient à partir comme missionnaires.
Traduction d’Océane Le Gall