L'onction des prêtres, pour le peuple de Dieu

Directoire pour les prêtres, par le card. Piacenza

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« L’onction reçue par les prêtres est pour le peuple », explique le cardinal Piacenza, qui invite les prêtres à « travailler sur [leur] humanité, sur [leurs] limites, sur [leurs] défauts parfois persistants », non pas « par manie narcissique d’une perfection ascétique » mais « par amour de Dieu et des âmes ».

Le cardinal Mauro Piacenza, préfet de la Congrégation pour le clergé, a présenté la nouvelle édition du Directoire pour le ministère de la vie des prêtres (Cité du Vatican, 2013, Librairie éditrice vaticane, 160 pages, 12 €), aux responsables de la formation permanente des prêtres réunis à Cracovie, en Pologne, mardi 16 avril 2013.

L’Osservatore Romano en italien rapporte des extraits de son intervention, pour laquelle le cardinal s’est largement inspiré de l’homélie du pape François lors de la messe chrismale de cette année (cf. Zenit du 28 mars 2013).

Pour le peuple

Le pape a souligné que si les célébrations ont été effectivement « une réelle onction, c’est-à-dire une véritable annonce de la Bonne nouvelle, une véritable joie se lit dans le cœur et sur le visage de nos fidèles », a rappelé le cardinal Piacenza.

Cependant, « seule la conscience d’avoir reçu l’onction peut pousser, quotidiennement et constamment, à la donner » : c’est pourquoi le cardinal a appelé les formateurs des prêtres à « raviver constamment la mémoire de cette onction, dans la certitude que c’est d’elle que découle toute fécondité et tout zèle missionnaire ».

Le prêtre naît « de Dieu, à travers l’Église, pour servir les hommes, ordonnés à l’Église et, à travers elle, à la communion avec Dieu », a-t-il poursuivi : si l’Église renouvelle la présence du Christ dans l’histoire, jusqu’à la consommation des temps, les prêtres sont « l’instrument nécessaire à ce renouvellement, pour que le royaume de Dieu continue d’être annoncé, la miséricorde offerte et le pain de vie rompu ».

Le cardinal a également évoqué «la participation de chaque prêtre à la sponsalité du Christ»: comme le Christ aime l’Église, tout prêtre est appelé, « justement par sa participation au sacerdoce du Christ », à aimer l’Église, « son épouse, en donnant sa vie pour elle quotidiennement et généreusement ».

Travailler sur son humanité

La dimension missionnaire aussi est « constitutive de l’existence du prêtre », a-t-il souligné, invitant les prêtres à avoir « la pleine conscience de cette réalité missionnaire pour la vivre en parfaite harmonie avec l’Église ».

Pour cela, a-t-il fait observer, le prêtre doit pouvoir se remettre en question : il s’agit de «travailler sur notre humanité, sur nos limites, sur nos défauts parfois persistants. Ce n’est pas par manie narcissique d’une perfection ascétique que nous devons travailler sur nous-mêmes, mais par amour de Dieu et des âmes !»

Enfin, le cardinal a appelé les prêtres à « la réelle implication dans le grand travail de conversion permanente auquel tous les chrétiens sont appelés ».

Tâche qui exige de « rester avec le Christ dans la prière », a-t-il insisté : en ce sens, pour le prêtre, la prière n’est pas « une obligation à laquelle obtempérer mais une véritable imitation du Christ ».

Le primat de la dimension spirituelle, a conclu le cardinal, est « ce qui tient particulièrement à cœur au pape François ».

Hélène Ginabat avec Anne Kurian

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ZENIT Staff

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