CITE DU VATICAN, Vendredi 8 février 2002 (ZENIT.org) – La Journée mondiale de la Jeunesse de Toronto 2002 sera le premier rassemblement des jeunes autour de Jean-Paul II de ce nouveau siècle et pour les jeunes, le défi sera de reconnaître ce que signifie être chrétien au XXIe siècle, explique le cardinal Stafford.
Le cardinal James Francis Stafford, est, en tant que président du conseil pontifical pour les laïcs, le premier responsable au Vatican de l´organisation des JMJ. Il a aussi été, en 1993, sur le terrain, en Amérique, la cheville ouvrière de la JMJ, en tant qu´évêque de Denver. Il répondait aujourd´hui aux questions des journalistes lors de la conférence de presse organisée à l´ambassade du Canada près le Saint-Siège.
Pour ce qui est des thèmes principaux proposés à la réflexion des jeunes au cours de la JMJ de Toronto, le cardinal Stafford indiquait qu´ils « viseront à apporter des réponses aux énormes défis de ce siècle. Il citait à la fois les questions de bioéthique, la question de la mondialisation, à la fois sous l´aspect de la justice internationale et de la préservation de l´environnement, la question de la liberté humaine, l´engagement au service de la paix et les relations homme-femme.
Pour ce qui est de ce dernier argument, le cardinal faisait remarquer qu´après les grandes améliorations intervenues dans les années ´60, ces relations se sont au contraire dégradées à partir des années ´70, avec une « hostilité croissante », un « manque de confiance » grave, car il empêche l´engagement à long terme, et rend par conséquent difficile « l´engagement dans le mariage ». le remède? Le cardinal souligne la nécessité de « comprendre réciproquement l´identité de l´autre sexe », en partant de la conscience d´être « créatures de Dieu ».
Pour ce qui est du choix par le pape de Toronto comme coeur de la rencontre, le cardinal révèle que ce qui a été décisif, c´est le caractère multi-culturel de la capitale de l´Ontario, avec une cohabitation pacifique des différentes « ethnies »: un exemple pour les sociétés modernes. « Il n´y a pas de plus grand défi pour le nouveau siècle, expliquait le cardinal Stafford, que de comprendre le sens authentique de ce qu´est la tolérance ».
Le cardinal révèle également que la situation nouvelle qui s´est installée depuis le 11 septembre a fait prendre en considération non seulement le message de Jean-Paul II aux jeunes (publié en juillet 2001) mais aussi le message de Jean-Paul II pour la Journée mondiale de la paix, le 1er janvier 2002. Les jeune méditeront donc à la fois sur le thème: « Vous êtes le sel de la terre et la lumière du monde » et sur « Il n´y a pas de paix sans justice, il n´y a pas de justice sans pardon ». D´où l´importance donnée au thème du pardon et au sacrement de la réconciliation, que les jeunes de Rome 2000 ont été si nombreux à recevoir.
Enfin, le cardinal Stafford a expliqué ce que la Journée mondiale de Denver en 1993 a changé aux Etats-Unis. Jean-Paul II lui-même a parlé à ce propos de « révolution ».
Tout d´abord, explique le cardinal, grâce aux jeunes, les Etats-Unis ont perçu Jean-Paul II de façon différente.
Ensuite, des tensions existant à l´intérieur même de l´Eglise, sur certains thèmes ont été surmontées.
Une autre transformation concerne la presse: la presse a changé vis à vis de l´Eglise catholique. « les journalistes, expliquait le cardinal Stafford, ont été impressionnés par l´attitude des jeunes et leurs propos: ils reconnaissaient le pape et les évêques comme des « maîtres », au lieu de rejeter leur enseignement, comme les media s´y attendaient ».