La ville de la grand-mère du pape vient à Rome

Benoît XVI citoyen honoraire de Naz-Sciaves

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ROME, mercredi 2 novembre 2011 (ZENIT.org) – La grand-mère et l’arrière-grand-mère maternelles de Benoît VI sont nées à Naz-Sciaves (Natz-Schabs, en allemand), dans la région italienne du Haut-Adige et la ville vient de conférer la citoyenneté d’honneur à Benoît XVI.

Mercredi prochain, 9 novembre, à l’occasion de l’audience générale au Vatican, une délégation de Naz-Sciaves se rendra ainsi en pèlerinage à Rome pour remettre au pape son acte officiel de citoyen honoraire.

La ville de Naz Sciaves – 2500 habitants environ -, a d’ores et déjà fêté son nouveau concitoyen honoraire, le 22 octobre dernier. Mgr Ivo Muser, évêque de Bolzano et Bressanone, a présidé la bénédiction d’une plaque commémorative fixée au mur du « mas Töll », dans le hameau de Rasa, où sont nées la grand-mère et l’arrière-grand-mère du pape. L’évêque diocésain a également présidé une célébration eucharistique.

En 2010, à l’occasion de l’installation place Saint-Pierre, de l’arbre de Noël provenant de Luson (dans la province de Bolzano), le pape avait confié à un groupe de pèlerins du Haut-Adige que sa grand-mère et son arrière-grand-mère étaient nées au hameau de Rasa.

De fait, tout le Haut-Adige, et en particulier le haut-plateau de Naz-Sciaves s’est réjoui lorsque le cardinal Joseph Ratzinger a été élu pape, le 19 avril 2005.

Benoît XVI est déjà, depuis 2008, citoyen honoraire de la ville de Bressanone – située à 5 km du hameau de Rasa. Cette année-là, en août, le pape a passé ses vacances estivales au séminaire de la ville.

Son frère aîné, Mgr Georg Ratzinger, raconte, dans son livre « Mon frère, le pape » (« Mein Bruder, der Papst », Herbig 2011), que sa grand-mère maternelle, Maria Rieger-Peintner, a conservé, jusqu’à la fin de sa vie, la nostalgie de son pays natal. Elle disait : « Si seulement j’avais un peu d’eau de chez moi, je guérirais » (« Wenn ich nur a bisserl Wasser von zu Hause hätte, ich würde wieder gesund werden », p. 19).

« L’eau du Tyrol, elle en était persuadée, était très différente de l’eau bavaroise. Elle croyait aussi que sa petite cabane pleine de foin tyrolien était plus nourrissante pour le bétail que toute une charrette de foin bavarois. C’était vraiment une grande patriote tyrolienne », commente Mgr Ratzinger qui rappelle qu’à l’époque le Sud-Tyrol était autrichien (cf. La traduction française de son livre, chez Bayard, pp. 20-22).

Les grands-parents de sa mère avaient en effet possédé près de Bressanone un moulin qui a été ensuite emporté par une crue de la Rienz. C’est alors que la famille a dû émigrer en Bavière.

Le Trentin-Haut-Adige est une région autonome du nord-est de l’Italie officiellement bilingue : on y parle italien et allemand et la ville de « Bressanone » est aussi appelée en allemand « Brixen ».

C’est la ville la plus ancienne du Sud-Tyrol : elle remonterait à 901, et elle a tissé au cours des âges des liens avec les papes, puisque son évêque Poppon est devenu pape sous le nom de Damase II en 1048. Le pape Pie VI s’est arrêté à Bressanone en 1782.

Anne Kurian et Anita Bourdin

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ZENIT Staff

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