La Madone de Ghisallo, sainte patronne universelle des cyclistes

Le souvenir de Bartali et Coppi, mais pas seulement

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Anita Bourdin

ROME, lundi 21 mai 2012 (ZENIT.org) – Le sanctuaire de la Vierge Marie du Ghisallo est devenu un centre de pèlerinage des cyclistes professionnels, notamment ceux du « Giro », le Tour d’Italie, au point qu’un musée du cyclisme y a été ouvert. Le mois de mai est l’occasion d’y faire une halte.

Le col Ghisallo et sa célèbre montée de Bellagio  font en effet souvent partie de l’itinéraire du Tour de Lombardie et du Tour d’Italie.

La petite chapelle est située en haut du col, près du lac de Côme. Le dénivelé est de 500m : 4 km de montée, 3 km de pause et 1, 5 km de montée jusqu’au sommet, à 754 m. Un Paolo Bettini a fait l’ascension de 19’ 30 en 2005, dans le Tour de Lombardie.

Depuis plus de cinquante ans, le sanctuaire est devenu synonyme de cyclisme, car le culte de la petite église a été ouvert en 1948 : le pape Pie XII a proclamé la Madone de Ghisallo « Patronne universelle des cyclistes ».

Un flambeau béni par le Pape a été alors porté de Rome jusqu’à la chapelle par des relayeurs dont les derniers étaient deux héros du cyclisme italien: Gino Bartali et Fausto Coppi.

Une bulle du même pape a consacré la chapelle à la spiritualité des sportifs et elle est devenu aussi le lieu d’initiatives plus modestes que le « Giro », comme le « Petit Tour » – « Piccolo Giro »- ou la « Rose du Ghisallo ».

Bartali y a laissé une bicyclette en ex-voto, mais aussi Coppi, et d’autres noms familiers du Tour de France : Magni, Merckx, Gimondi, Motta, Moser. D’autres ont offert à la Vierge un maillot ou des distinctions.

Un musée du cyclisme y a été inauguré en 2006 par Fiorenzo Magni, à l’occasion du Tour de Lombardie, et le Groupe sportif de la Madone de Ghisallo présente sur son site l’icône de la Vierge et la prière du sportif.

La présentation du sanctuaire, confié à la sollicitude pastorale de don Luigi Farina, commence ainsi : « Puis Dieu créa la bicyclette afin que l’homme en fasse un instrument d’effort et d’exaltation sur le dur itinéraire de la vie ».

La prière demande notamment : « Protège nous tous, et en particulier les sportifs, italiens et étrangers, qui te vénèrent comme leur Patronne et parviennent à ta petite église, au sommet d’une pénible ascension ».

« Nous te demandons, dit encore la prière, de faire de la bicyclette un instrument de fraternité et d’amitié, qui puisse nous aider à nous élever toujours davantage vers Dieu ».

C’est le principal sanctuaire, mais non pas le seul où des cyclistes se confient à la Vierge Marie dans leurs entreprises. C’est aussi le cas près de Rome, au sanctuaire de l’Amour divin – Divino Amore -, où l’on se rend en pèlerinage de nuit sur la via Ardeatina. Eddy Merckx par exemple y a laissé une bicyclette en ex-voto.

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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