CITE DU VATICAN, Mardi 11 décembre 2001 (ZENIT.org) – Les Eglises demandent une harmonisation des politiques concernant les migrations et l´asile dans l´Union européenne, « terre d´asile et non forteresse » (« safe haven not fortress »).
Un appel qui survient au lendemain de l´appel de Jean-Paul II (cf. ZF011209), à l´occasion du 50e anniversaire de la Convention de Genève (1951).
Sept Eglises chrétiennes et associations ecclésiales publient aujourd´hui un appel en vue du prochain sommet européen de Laeken (Belgique, 14-15 décembre) de façon à donner un nouvel élan en vue d´une politique commune européenne concernant l´asile politique et l´immigration.
Notant les progrès accomplis dans ce domaine, les organismes signataires regrettent pourtant des « politiques de visas restrictives » qui poussent des personnes ayant besoin d´une « protection internationale » à « utiliser des voies irrégulières pour accéder aux procédures d´asile ». A ce propos le communiqué remarque l´attitude généralement « négative » de l´opinion publique vis à vis des demandeurs d´asile.
« La préoccupation pour la protection des réfugiés et les discussions sur les canaux légaux d´immigration sont obscurcies, explique la note, par la lutte contre l´immigration illégale »
C´est pourquoi cette déclaration en appelle à une véritable harmonisation des politiques dans l´Union européenne, sur la base de la meilleure pratique, qui suppose:
– un système d´asile fondé sur l´application totale de la Convention de Genève de 1951 pour les Réfugiés, de façon à être sûr que ceux qui ont besoin de protection aient accès au territoire de l´UE, soient reçus dans des conditions dignes, et voient leur demande d´asile examinées avec bienveillance, efficacité et jusqu´au bout.
– une politique de l´immigration qui équilibre les besoin européens de travailleurs avec bienveillance envers les migrants et un engagement croissant à la coopération avec les pays d´origine.
L´harmonisation suppose, continue en substance la déclaration, que l´on abandonne la règle de l´unanimité.
Enfin, la déclaration invite les Etats membre à observer les progrès accomplis dans ce domaine depuis le sommet européen de Tampere (octobre 1999), invitant à dépasser la recherche des seuls intérêts européens, par un partage des responsabilités et la création de possibilités égales au niveau global.
Cette déclaration est publiée conjointement par la Caritas Europa, la CCME (Commission des Eglises pour les migrants en Europe), la COMECE (Commission des évêques catholiques de la communauté européenne – Groupe de travail sur les migrations), l´ICMC (Commission internationale catholique pour les migrations, Conférence des commissions européennes Justice et Paix), le JRS (Service jésuite des Réfugiés pour l´Europe), le QCEA (Conseil des Quakers pour les affaires européennes).