Le martyrologe romain fait aujourd’hui mémoire de la bienheureuse canadienne Marie-Anne Soureau-Blondin, vierge (1809- 1890).
Esther – c’est son nom de baptême -, est née à Terrebonne, au Québec, dans une famille d’agriculteurs profondément chrétienne. C’est à 22 ans qu’elle décide d’apprendre à lire et à écrire, au couvent des Sœurs de Notre-Dame, ce qui lui permet de devenir institutrice.
Esther est touchée par la pauvreté intellectuelle de la jeunesse rurale. En 1848, son évêque l’autorise à fonder une congrégation religieuse « pour l’éducation des enfants pauvres des campagnes dans des écoles mixtes ». La fondation démarre à Vaudreuil le 8 septembre 1850, avec Esther – Mère Marie-Anne – comme première supérieure. En 1853, la Maison mère est transférée à Saint-Jacques-de-l’Achigan.
Or, un conflit éclate entre l’aumônier et la fondatrice, soucieuse de protéger sa communauté des ingérances de celui-ci. L’évêque demande à Mère Marie-Anne de renoncer à sa charge . En obéissant, elle entre dans trente-six années de vie obscure, vouée aux plus humbles travaux.
Femme de miséricorde, elle pardonne à l’aumônier. Mère spirituelle, elle s’offre à Dieu pour expier le mal commis, demandant chaque jour à sainte Anne pour ses filles les vertus nécessaires aux éducatrices. Et elle meurt paisiblement à Lachine, à 81 ans, le 2 janvier 1890.