Le martyrologe romain fait aujourd’hui mémoire d’une tertiaire franciscaine italienne que le pape François vient de canoniser sans autre forme de procès: sainte Angèle de Foligno.
Elle a été béatifiée le 11 juillet 1701 par le pape Clément IX et sa « canonisation équipollente » par le pape François est en date du 9 octobre 2013: il a approuvé l’inscription de la bienheureuse Angèle de Foligno (1248-1309) au nombre des saints par la Congrégation pour les causes des saints.
Le pape a en effet « accueilli le rapport » du cardinal Angelo Amato, sdb, préfet de ce dicastère, et il a « étendu à l’Eglise universelle, le culte liturgique en l’honneur » de la bienheureuse qui appartient au Tiers Ordre de saint François. Sa fête liturgique est le 4 janvier, jour de sa naissance du Ciel.
Mariée à vingt ans, Angèle eut plusieurs enfants et elle mena longtemps une vie insouciante, consacrée aux plaisirs. Puis, à la suite d’une vision de saint François, mort quelque vingt ans plus tôt, elle changea de vie, pour répondre en tout à l’amour du Christ. Elle prit un soin particulier des pauvres.
Or, le deuil frappa à sa porte : elle perdit sa mère, son mari, ses enfants. En 1288, plus aucun proche. Ce fut un nouveau sursaut. En 1291, elle entra dans le Tiers Ordre de saint François (le premier Ordre étant les Frères mineurs, le deuxième les Clarisses).
Elle vécut désormais une vie d’union au Christ et elle fut favorisée de dons mystiques, notamment de visions de la Passion.
On connaît cette phrase du Christ, entendue par sainte Angèle un Jeudi saint: « Ce n’est pas par jeu (« per scherzo ») que je t’ai aimée ».
Son enseignement a été consigné dans Le Livre d’Angèle de Foligno, témoignage de cette vie avec le Dieu d’amour. Elle est invoquée comme « maîtresse des théologiens », en raison du cercle de disciples qui l’entourait.
Elle repose dans l’église Saint-François de Foligno, non loin d’Assise, dans la plaine, et de nombreux pèlerins viennent chaque jour à la messe dans la petite chapelle où ils demandent son intercession.
Depuis longtemps, elle était considérée comme une « sainte » et on l’invoquait comme telle, au point que beaucoup ne savaient pas qu’elle n’était encore, canoniquement, « que » bienheureuse.