Babylas, inhumé avec ses chaînes

Un saint évêque, en Syrie

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Le martyrologe romain fera mémoire, demain, 24 janvier d’un saint évêque de Syrie, martyr à l’aube du christianisme, saint Babylas (†v. 250).

Après saint Ignace, Babylas est l’évêque d’Antioche de Syrie le plus connu, mais on sait peu de choses sur sa vie.

Il avait succédé de l’évêque Zébin. Saint Jean Chrysostome cite Eusèbe et raconte que Babylas avait refusé de faire entrer l’empereur Philippe l’Arabe (244-249) dans l’église le jour de Pâques, en 244: il voulait qu’auparavant l’empereur fasse pénitence pour l’assassinat de son précécesseur, Jourdain III.

L’empereur Philippe avait une sympathie notable pour le christianisme, mais Dèce se montra au contraire décidé à restaurer la renommée de l’Etat romain, en réintroduisant la religion païenne. Il commença à faire arrêter et mettre à mort les chefs des communautés chrétiennes.

Babylas en faisait partie. Selon Eusèbe, il serait mort en prison alors qu’il attendait d’être jugé. Selon Jean Chrysostome, il fut au contraire décapité avec trois jeunes qu’il avait éduqué lui-même à la vie chrétienne: Urbain, Prilidien, et Apollon.

Saint Jean Chrysostome et saint Jérôme nous ont laissé un éloge de Babylas. Comme il l’avait souhaité, il fut inhumé à Antioche, avec ses chaînes, qui étaient son titre de gloire.

Sa réputation se répandit en Occident, et jusqu’en Angleterre, comme en témoignent différents calendrier.

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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